Au micro de Sameh Meftah, sur radio Ifm, mercredi 21 avril 2021, Khalil Baroumi, membre du bureau exécutif et chargé de la communication du parti Ennahdha, a déclaré que son parti n'était pas lié aux fuites du député Rached Khiari. « La justice suivra son cours et Ennahdha ne cautionne pas ce genre d'agissements », a-t-il déclaré. Le parquet militaire a réagi hier à la vidéo diffusée par le député islamiste radical élu sur les listes d'Al Karama Rached Khiari. Le député indépendant a été convoqué par le parquet militaire en tant qu'accusé, et ce, à la suite de la vidéo qu'il avait publiée à propos d'éventuels financements reçus par le président de la République de la part des Etats-Unis selon des informations qu'il avait obtenues de la part des parties américaines.
Lors de son intervention, Khalil Baroumi a, par ailleurs, souhaité atténuer l'impact du communiqué incendiaire du parti contre Kaïs Saïed. « Il ne s'agit pas vraiment d'accusations ni de rupture avec le chef de l'Etat, qui est le président de tous les Tunisiens, nous avons voté pour lui et avons appelé à voter pour lui. Nous avons constaté une déviation, répétée, des principes sur la base desquels il a été élu et les valeurs de la Constitution », a déclaré Khalil Baroumi.
Hier, le parti islamiste avait publié un communiqué sans équivoque dans lequel il s'est dit étonné des « tendances hégémoniques » du président de la République. «Immiscer les institutions sécuritaires dans les conflits politiques est une menace pour la démocratie, la paix sociale et les acquis de la révolution », s'était indigné Ennahdha.