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De la responsabilité et de la honte !
Publié dans Business News le 26 - 04 - 2021

14 juillet 2016 attentat de Nice, 86 morts, mode opératoire camion bélier. Auteur, un Tunisien.
29 octobre 2020 attentat de Nice, 3 morts, mode opératoire arme blanche. Auteur, un Tunisien.
23 avril 2021 attentat de Rambouillet, 1 mort, mode opératoire, arme blanche. Auteur un Tunisien.
Trois exemples qui nous interpellent et soulèvent plus d'une question sur les origines et les responsabilités qui sous-tendent un tel fléau. Comme le dit le proverbe chinois, quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. On a tendance à regarder les auteurs de ces crimes inqualifiables sans chercher les raisons profondes qui ont amené ces bras armés à les commettre.
Si la Tunisie se distingue par ces macabres chiffres de la criminalité terroriste internationale, y compris en comparaison avec des populations comparables telles que celle de l'Algérie et du Maroc, c'est qu'il y a des particularités intrinsèques à chacune de ses populations. Ces particularités sont d'ordre historique, culturel, et politique. Si la population tunisienne partage avec les autres pays du Maghreb plusieurs traits communs dans le cadre de la géographie humaine, l'histoire et la culture, il demeure néanmoins que la dimension politique peut expliquer l'écart en termes de criminalité terroriste entre les pays du Maghreb. Ces propos méritent certainement davantage de nuance et de précision, mais je fais le choix de focaliser sur les changements politiques comme facteurs déterminants pouvant expliquer cette disproportion entre la taille de la population et le taux de criminalité terroriste chez les Tunisiens.
Facteurs politiques
Schématiquement, les révolutions supposent le remplacement d'un système jugé obsolète par un système correspondant au souhait d'une majorité de la population. Le nouveau système est supposé avoir une assise idéologique, ou du moins un certain nombre de principes autour desquels s'articule ce système. Ces principes trouvent leurs racines dans l'histoire du pays en question et les facteurs endogènes et exogènes qui l'ont façonné. Ces mêmes principes doivent constituer la matrice d'un projet collectif qui sollicite l'adhésion sinon de tous du moins d'une majorité porteuse de ce projet.
En Tunisie, depuis le soulèvement, les principes brandis par les différentes forces politiques étaient sommairement, de consonance universaliste, droit-de-l'hommiste avec comme étendard « la démocratie » - sans jamais la définir- y compris chez les islamistes qui s'en sont servis comme un trompe l'œil. On a donc fait miroiter au Tunisien lambda les bienfaits de la « démocratie » dans une surenchère populiste pour mieux le leurrer sous le coup de butoir de l'opportunisme politique.
Absence de projet politique
Aucun parti politique dit « démocrate » n'a réussi à créer une structure politique sur des bases démocratiques et encore moins à élaborer un projet politique digne de ce nom, et le proposer comme une alternative crédible au système autocratique moribond. Sachant que toutes les sociétés ont besoin d'être structurées et d'avoir un référentiel fiable, capable de garantir la sécurité des biens et des personnes. De ce point de vue, la dictature est très structurante dès lors qu'elle instaure des règles et des moyens répressifs pour encadrer le système dans son ensemble. L'absence d'un référentiel structurant après 2011 a produit deux réactions dans deux directions différentes. L'une va vers la nostalgie pour l'ancien système que certains veulent réactiver pour retrouver le sentiment de sécurité, au prix de leur servitude et leur soumission. Fleurissent alors les discours sur la base de « c'était mieux avant », des discours pleinement exploités par le parti dit destourien. De l'autre côté, c'est un autre référentiel qui est exploité de manière abjecte par les islamistes et qui fait appel à la religion et sa pénétration dans le tissu culturel de la population. Si l'Homme est faillible, Dieu ne peut pas l'être et avoir un tel référentiel permet à une population en déshérence de trouver un point d'ancrage rassurant à défaut d'être efficient.
Entre nostalgie et exploitation de la religion, le peuple tunisien est pris en otage, sommé de choisir entre la peste dictatoriale et le choléra islamiste. C'est bien la défaillance des pseudo-démocrates, aveuglés par leur ego et leurs intérêts personnels qui a ouvert la voie à ces deux référentiels, faute de pouvoir proposer un projet démocratique alternatif.
Le référentiel religieux tel qu'il est exploité par les islamistes tunisiens laisse la porte grande ouverte à toutes les interprétations, d'où le spectre très large du degré d'adhésion à cette idéologie. Cela va du décorum religieux (foulard, barbes, attitudes) qui a envahi les rues, à l'exploitation criminelle (terrorisme international), en passant par la voyoucratie qui se drape de vertus religieuses, celle qui sévit depuis presque une décennie en Tunisie.
La responsabilité
Le délabrement de l'Etat et de ses institutions, dès lors qu'il n'y a pas de projet politique structurant. Opportunisme et mercantilisme politique dominant. Exploitation outrancière du référentiel religieux. Tous ces phénomènes ont produit chez certains un sentiment d'impunité qui sévit partout et à tous les niveaux. Chez les populations les plus fragiles et sensibles au référentiel religieux erroné que le parti islamiste leur fait miroiter, le sentiment d'impunité peut se traduire par des actes extrémistes croyant ainsi servir le référentiel religieux auquel ils adhèrent. Cela va d'un député se revendiquant du référentiel religieux qui insulte un juge et veut lui « casser la gueule !» sans être poursuivi, ni condamné, à un autre qui insulte le président de la République et l'accuse de tous les maux se croyant lui aussi « couvert » par ses pairs islamistes et par une partie de la population, aux actes terroristes perpétrés partout dans le monde y compris le dernier attentat de Rambouillet.
La responsabilité incombe, bien sûr, aux auteurs de ces crimes mais surtout à ceux qui ont donné à ces terroristes incultes le mobile faussement religieux justifiant leurs crimes odieux. Les propos tenus au sein même du parlement, dans les médias, les mosquées et les réunions publiques aussi bien par les islamistes que par leurs acolytes sont d'une violence telle que ce qui s'est passé à Nice et ailleurs semble être la traduction et le prolongement de ces propos dans la réalité. Ce référentiel faussement religieux ne connait pas de frontières et peut sévir partout et émane de personnes dont le basculement dans la violence peut intervenir à n'importe quel moment s'appuyant sur le moindre prétexte qui va favoriser le passage à l'acte. Pour le tueur de Rambouillet, ami de certains parlementaires tunisiens, il a trouvé le prétexte dans les propos d'Eric Zemmour, par exemple. Quand bien même on peut être scandalisé par de tels propos, rien ne peut justifier la violence, que dis-je la barbarie qui touche des personnes innocentes.
La France, comme d'autres pays, ne pourront être à l'abri d'actes aussi violents que si elle prend les décisions qui s'imposent à commencer par le classement de l'organisation des Frères musulmans comme organisation terroriste. Il faut comprendre que ce que certains appellent « islamisme modéré » est une contradiction dans les termes. La violence est consubstantielle à l'islamisme. Il faut assécher les sources du mal, et cette organisation en est le principal pourvoyeur. Elle s'est servie de la « démocratie » et des libertés qu'elle garantit pour empoisonner les esprits faibles et fabriquer des monstres dont le passage à l'acte peut intervenir à n'importe quel moment, et partout dans le monde. Les mosquées en France sont devenues les succursales de cette organisation criminelle sous couvert d'activités culturelles et liberté de croyance. Ces mêmes principes démocratiques en Tunisie ont été détournés par le parti islamiste pour provoquer le délitement de l'Etat, et attiser une corruption morale et matérielle devenue endémique.
La honte
Honte d'être représenté par des criminels dont certains sont au parlement tunisien. Honte de voir mon pays sali et sa réputation ternie pour les décennies à venir. Honte de voir le pays qui fut celui d'Hannibal, Dihya (Al Kehina), Kheireddine et Moncef Bey, dirigé aujourd'hui par des incultes, des obscurantistes faussement religieux et des opportunistes. La honte sur vous et sur vos adeptes. Nous n'allons pas vous laisser faire. Nous n'allons pas sacrifier cette belle Tunisie devenue laide sous votre règne abject. Nous allons résister à votre dictature religieuse et les opportunistes qui la soutiennent.
Si certains Tunisiens peuvent éprouver ce sentiment de honte vis-à-vis de pays tiers, la responsabilité incombe en partie aussi, à ces mêmes pays. Les intérêts conjoncturels, la Realpolitik, les considérations géostratégiques, ne peuvent en aucun cas permettre que l'on sacrifie des vies humaines en leur nom. La naïveté, le relativisme culturel et l'Etat de droit ne peuvent pas justifier un laxisme dont les conséquences vont aller crescendo en intensité et en ampleur. L'islamisme (islam politique) est un fléau qui ne connait pas de limites et peut revêtir des formes nouvelles en fonction des circonstances. Ses variants sont sans cesse en mutation dès lors que le référentiel dont ils se servent est considéré comme immuable, applicable en tout temps et tout lieu.
Pour que la honte change de camp, il faudrait appliquer dans un premier temps une politique de cantonnement (containment), protéger la République par une législation plus rigoureuse et une politique pénale à la hauteur du défi, adapter les politiques d'éducation et d'enseignement aux exigences républicaines et pratiquer la tolérance zéro en matière d'islamisme politique à commencer par le classement de la secte des Frères Musulmans au rang d'organisation terroriste.
Hier c'était un Tchéchène qui a tué, aujourd'hui c'est un Tunisien et demain ça sera une autre nationalité, tous nourris au même biberon islamiste, la même idéologie macabre dont les idéologues sévissent au grand jour ici et ailleurs et parfois reçus avec tous les égards. Les criminels ont leurs pairs. A bon entendeur….


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