La militante et ancienne porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache, a réagi, mercredi 5 mai 2021, à la fermeture des cafés pendant la journée, en ces derniers jours du mois de Ramadan. C'est sur sa page Facebook qu'elle s'est exprimée à ce sujet soutenant que la fermeture de ces établissements était une condamnation pour leurs employés avant d'être une « punition » pour les non-jeûneurs. « (…) Si les autorités veulent se prendre pour Dieu – lui, le Miséricordieux – et fermer les cafés alors qu'ils étaient ouverts pendant la journée, (qu'elles sachent) que, par une telle décision, ce ne sont pas les non-jeûneurs qu'elles punissent, mais les femmes de ménage, les serveurs et employés de ces établissements ; une catégorie sociale qui a souffert des décisions improvisées et de l'absence d'accompagnement durant la crise du Coronavirus (…) J'espère pour le gouvernement agira pour l'ici-bas en appuyant les citoyens et les classes vulnérables, et laissera à Dieu le soin de s'occuper de ses créatures (…) Respectez Dieu, la Constitution, le pays et les gens », a-t-elle écrit.
La fermeture des cafés et établissements de restauration – en dehors des zones touristiques – pendant le mois saint est sujet à polémique chaque année, durant le mois de Ramadan. La Constitution tunisienne reconnaît la liberté religieuse et les libertés individuelles. Pourtant, chaque année, nous voyons partir à la chasse des policiers convertis en gardiens de la religion. Et en dépit de la mobilisation des activistes et militants de la société civile, l'omerta des gouvernements qui se sont succédé continue. Nous noterons que la fermeture des cafés pendant la journée ne rentre pas dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le Coronavirus. Ces établissements sont autorisés à ouvrir le soir avec un protocole sanitaire dont l'application laisse à désirer.