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Tunisie : Une situation exceptionnelle qui a aggravé encore plus la crise politique
Publié dans Business News le 20 - 09 - 2021

L'incertitude ? Le flou ? L'inconnu ! Ces mots hantent de plus en plus les esprits des Tunisiens. Depuis l'annonce des mesures exceptionnelles par le président de la République, Kaïs Saïed, à la date du 25 juillet 2021, les avis n'ont cessé de diverger.

Professeurs de droit, politiciens, personnalités publiques et autres ont présenté leurs avis et analyses sur la situation. On pourrait même dire que notre situation exceptionnelle a aggravé encore plus la crise politique !
Certains avaient mis en garde contre l'euphorie collective qui s'était emparée du pays au lendemain de l'annonce du président de la République. D'autres, malgré un soutien à l'annonce, avaient accueilli ces mesures avec prudence.
Pourtant, notre président n'a pas ménagé ses efforts pour rassurer le peuple et les acteurs de la scène politique. Multipliant les rencontres depuis le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed n'a pas cessé de rappeler, dans l'ensemble de ses déclarations, son attachement au respect de la Constitution et des droits et libertés individuelles.

Du côté des organisations nationales, les langues se sont déliées. « Les bonnes intentions ne suffisent pas ! », c'est ce que l'on a pu lire dans un communiqué du 26 août 2021, émanant de plusieurs structures telles que la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH), le Syndicat National des Journaliste Tunisiens (SNJT) et l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD).
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a, également, campé sur cette décision même si l'expression ne figure pas dans les communiqués émanant de la centrale syndicale.
Les dirigeants de ces organisations ont, à maintes reprises, critiqué la lenteur dans la nomination d'un nouveau chef du gouvernement. Ils ont, également, manifesté leur opposition à toute atteinte aux acquis de la révolution et des droits et libertés individuelles.

Ceci a pu être constaté suite à la déclaration du conseiller diplomatique du président de la République, Walid Hajjam. Ce dernier avait affirmé que Kaïs Saïed comptait opérer un changement de régime politique pour faire de la Tunisie une république adoptant un système présidentiel.
A titre d'exemple, le porte-parole de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, avait affirmé dans une publication Facebook du 17 septembre 2021, que la constitution actuelle est toujours en vigueur. « Son amendement ne peut pas avoir lieu par la force et dans le cadre d'une situation exceptionnelle », avait-il écrit.
Quant à la LTDH, son vice-président, Bassem Trifi, avait écrit : « J+50 et …. ??? Rien ..de rien. Patience ??? Encore ??? Jusqu'à quand ? J +60 ??? ». Son camarade et président de la LTDH, Jamel Msallem avait pointé, à l'occasion d'une déclaration accordée à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), la lenteur dans la prise de décisions par le président de la République.
La SNJT a, également, manifesté son mécontentement par rapport à la situation, en mettant l'accent, dans son dernier rapport sur l'absence d'un plan de communication clair au sein de la présidence de la République.

Décidément, l'incertitude l'emporte haut la main. Il n'y a pas eu de changement de camp et ces organisations continuent à soutenir l'annonce des mesures exceptionnelles puisqu'elles considèrent que celles-ci reflètent une volonté populaire. Néanmoins, le soutien se fait de moins en moins ressentir.
Ces organisations évoquent plus que jamais la nécessité de mettre en place un dialogue national. Il s'agit, pour elles, de la seule et unique issue à la crise. Il ne s'agit plus d'une alternative mais d'une obligation pour le président de la République !

Une autre question demeure essentielle pour les organisations nationales. Il s'agit de l'anti-constitutionnalité des assignations à résidence et interdictions de voyager : Le droit de circuler librement et de se déplacer à l'intérieur ou à l'extérieur du territoire étant sacré.

C'est ce qui a été mis en avant dans un communiqué de l'ATFD du 2 septembre 2021. « Aujourd'hui, nous constatons que les autorités continuent de porter atteinte aux droits fondamentaux (Interdiction de voyager, placement en résidence surveillée, extradition d'opposants étrangers) sans autorisation judiciaire », lit-on dans la même source.
Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi avait, également, pointé du doigt cette problématique. Durant son passage du 6 septembre 2021, sur les ondes de Shems FM, il a affirmé que la centrale syndicale s'oppose à tout retour en arrière et aux atteintes aux droits et libertés individuelles tels que la liberté de rassemblement et de circuler et du droit de s'organiser.

Mais alors, le président persistera-t-il dans son mutisme ? Ne se rend-t-il pas compte de la sensibilité de la situation ? De l'importance de présenter ses priorités et sa vision des choses ? Aurait-il encore besoin de plus de temps ? Mais, alors si 57 jours n'ont pas suffi pour désigner un chef du gouvernement, combien faudra-t-il de temps pour élaborer une stratégie économique, une vision de l'Etat et des élections anticipées …. Des questions, encore des questions !


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