Des associations nationales, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l'Observatoire national pour défendre la civilité de l'Etat et la Coalition nationale tunisienne contre la peine de mort (CTCPM), ont publié, mardi 12 octobre 2021, un communiqué dénonçant l'itération des sollicitations des partis politiques à l'ingérence étrangère en Tunisie. Evoquant à titre d'exemple le dernier discours de l'ancien président de la République, Moncef Marzouki, lors d'une manifestation anti-Kaïs Saïed à Paris, les organisations signataires ont qualifié ces incitations à l'ingérence de « honte ». Depuis le 25-Juillet, plusieurs personnalités politiques – le nahdhaoui Radwan Masmoudi et l'ancien chef de l'Etat, Moncef Marzouki, entre autres – ont appelé les puissances étrangères ; les Etats-Unis et la France, notamment, à se désolidariser de Kaïs Saïed et suspendre tout appui au pays en réaction à ce qu'elles ont qualifié de « coup d'Etat », opéré par le Président. Kaïs Saïed a, rappelons-le, gelé les travaux du Parlement, levé l'immunité des élus et limogé le chef du gouvernement Hichem Mechichi pour ensuite suspendre la majeure partie de la Constitution et nommer Najla Bouden pour former un nouveau gouvernement. La composition de celuici a été dévoilée, lundi.