Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce lundi 29 novembre 2021, au palais de Carthage, le doyen Sadok Belaid, ainsi que le professeur de droit constitutionnel à la Faculté de droit et des sciences politiques de Sousse, Amine Mahfoudh. La réunion a porté sur des questions concernant la situation constitutionnelle et juridique de manière générale. Le président de la République a considéré que le plus grand problème était de laisser la révolution prisonnière des lois qu'ils ont rédigées sur mesure. Il a, également, rappelé la polémique suscitée autour de la différence entre la légalité et la légitimité, assurant que certains ne font pas la différence entre les deux. Il a souligné, dans ce sens que la légitimité doit absolument être basée sur la légalité qui, elle, traduit réellement la volonté générale et non celle de certaines personnes ou de certains articles de loi. Cette réunion a, également, permis d'aborder, particulièrement, le rapport de la Cour des comptes relatif aux élections législatives et à la présidentielle de 2019. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a réitéré l'importance de concrétiser les effets juridiques découlant des abus contenus dans ce rapport, estimant qu'il n'est pas acceptable qu'un rapport de justice reste sans effet juridique. Kaïs Saïed a indiqué qu'il n'était pas possible que les crimes électoraux restent impunis durant des années jusqu'à leur prescription, soulignant qu'il était inconcevable que des députés élus grâce à un financement étranger soient en position de légiférer. Dans ce contexte, il a assuré qu'il était nécessaire de mettre un terme à tout cela et d'y remédier à travers des décrets.