Les prix des moutons de sacrifice flambent à Tataouine    Oui au Patriotisme et Non au Nationalisme    Li Wan : la diversité des partenaires de la Tunisie réjouit la Chine    Haithem Sfar : les élus du Conseil national des régions et des districts bénéficieront d'une immunité    Education : les salaires des enseignants suppléants seront versés avant l'aïd    Premier Sommet Afrique-Corée | Ahmed Hachani : «La Tunisie dispose d'un fort potentiel en énergies renouvelables et d'une position géographique privilégiée»    2023 : L'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde    Les demi-finales du Championnat de Basketball National    Banque Centrale de Tunisie : Les recettes touristiques en hausse    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 06 Juin 2024    Saison estivale : Zarzis s'y prépare    Pourquoi | La folie des klaxons !    Aïd al Idha 2024 sera célébré dimanche    77e festival de Cannes – Après le clap fin : Nos coups de cœur et ce film si controversé !    En marge du Festival Hammamet 2024, le concours Les écrans de Hammamet lancé    Eliminatoires mondial 2026 – L'équipe de Tunisie gagne à la peine face à la Guinée équatoriale : Ce n'est pas le moment de tirer à boulets rouges !    L'équipe de Tunisie s'en sort bien : A quoi fallait-il s'attendre ?    Ils ont dit    CONDOLEANCES    DECES : Monia MAMOGHLI    Canicule: L'IACE appelle à revoir le calendrier des congés annuels pour éviter les pics de Chaleur    Maledh Marrakchi - Réglementation de l'IA: Où en sommes-nous par rapport à l'arsenal de l'Europe?    Régularisation des deux regroupements résidentiels " Cité ESSAADA 1″ et " Cité ESSAADA 2″ Situés à la délégation Le Kef Est du gouvernorat du Kef bâtis sur le domaine privé de l'Etat    Météo : Les températures en hausse    Rwanda, Il ya 30 ans: Un génocide à ciel ouvert (1993-1994)    MEMOIRE : Anis KOBBI    Hôtel du Lac : Un édifice hors du temps    Esquisse | La Kahéna, mère fondatrice (I)    Bac 2024 : 40 cas de fraude en deux jours dans deux régions    Kais Saied et le président du Conseil Bancaire et Financier discutent du soutien aux jeunes entrepreneurs    L'Arabie saoudite accueille 1,2 million de pèlerins pour le Hajj    La vigilance renforcée pour maintenir la sécurité et l'ordre public    Pour un ajustement automatique des pensions et l'augmentation du SMIG    Tunisie: La Banque centrale s'attend à un rebond modeste de l'activité économique en 2024    Nouveau séisme en Algérie    L'armée britannique n'est pas encore prête à s'engager dans une guerre mondiale !    CA : Nouvelle date de l'assemblée générale élective    La star Michael Jackson revient à l'écran    Hajj : L'Arabie Saoudite met en garde contre des températures au-dessus de la normale    Après le scandale, la livraison du Stade olympique de Sousse prévue pour fin juillet 2024    INS : Stabilité de l'inflation à 7,2% en mai 2024    Dhafer L'Abidine membre du Jury d'Amman International Film Festival 2024    Liban – Hezbollah : Une puissance militaire en pleine expansion    "Nos médinas sans plastique" vise à promouvoir la culture environnementale [Déclaration]    La violence dans les stades est un prélude à la violence dans les rues    Le margoum ancestral thème de l'exposition "Mémoire réinventée" de la peintre Ilhem Sbaii Chaabane    Le jour d'après    De plus en plus violents    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Tunisie sera-t-elle impactée par le conflit Russie-Ukraine ?
Publié dans Business News le 24 - 02 - 2022

La Russie a lancé, à l'aube du jeudi 24 février 2022, une invasion de l'Ukraine. Si le conflit est géorgraphiquement éloigné de nos frontières, il n'est pas sans incidence sur la Tunisie.
En effet, outre les ressortissants tunisiens, notamment les étudiants, qui se sont retrouvés piégés sur place, la sécurité alimentaire du pays dépendrait de cette région du monde (Ukraine-Russie). Ainsi, l'incursion des forces russes sur le territoire ukrainien aura indéniablement des répercussions sur la Tunisie.

La Tunisie est connue pour être un grand consommateur de pain et de pâtes ainsi qu'un grand importateur de céréales. Selon la ministre du Commerce et du Développement des exportations, Fadhila Rabhi, le pays importe 100% de ses besoins en blé tendre, 50% de ses besoins en blé dur et 100% de l'orge destiné au fourrage. Certes, nos importations de céréales proviennent de divers fournisseurs, mais à leur tête se trouvent l'Ukraine et la Russie.

Et même si la ministre s'est montrée rassurante, en soutenant que le pays était capable de subvenir aux besoins des citoyens en blé et en farine d'ici le mois de mai - qui coïncide avec la prochaine moisson - la réalité des choses est que le prix des céréales va s'envoler, suite à ce conflit, alors que les ressources du pays sont au plus bas. Des hausses de prix toucheront, évidement, d'autres denrées et produits, notamment le gaz et le pétrole.
Mme Rabhi avait évoqué dans sa dernière intervention téléphonique que l'approvisionnement en huile végétale subventionnée, qui venait de Russie, avait enregistré des retards, à cause des tensions avec l'Ukraine alors que le conflit armé n'avait pas commencé. Ce qui augure d'un autre retard pour l'approvisionnement à partir de la Russie.
Donc, outre le problème d'approvisionnement, la Tunisie sera confrontée à un problème de ressources financières.

Concernant la liste des produits importés de ces deux pays en conflit, Business News n'a pas trouvé de réponse. L'Institut national de la statistique supposé fournir le pays en données est en grève depuis quelques semaines, sous le silence des autorités de tutelle. Le ministère du Commerce ne dispose pas de l'information. Le ministère de l'Agriculture ne répond pas au téléphone, idem du coté de l'Office des céréales, et ce, malgré les nos multiples tentatives.
On se contentera des données publiées sur le site du ministère du Commerce sur la répartition géographique des exportations et importations. Ainsi, on apprend que nous importants des produits d'une valeur de 1.498,3 millions de dinars de Russie (2,4% du total de nos importations) et de 1.382,5 de l'Ukraine (2,2% du total de nos importations). Mais, on ne pourra pas connaitre en quoi ces pays nous approvisionnent (si les produits fournis sont de première nécessité, ndlr) et en quelle quantité.

Cependant, on sait, selon un article publié par Business News en décembre 2021, que le besoin annuel de la Tunisie en céréales est d'environ 30 millions de quintaux, ce qui équivaut à 3 millions de quintaux par mois, répartis à peu près comme suit : 1,07 million de quintaux de blé dur, 1 million de quintaux de blé tendre et 0,95 million de quintaux d'orge. Le pays produit environ 10 millions de quintaux seulement par an et importe donc 70% de ses besoins en céréales.
La valeur des importations de céréales - blé tendre, de blé dur et d'orge - a doublé au cours des dix dernières années, alors qu'en 2011, elle s'élevait à 756,30 millions de dinars et 1,54 milliards de dinars en 2019, la valeur des importations de céréales a atteint 1,94 milliards de dinars en 2020.
D'abord, il n'est pas surprenant que la valeur des importations de céréales ait augmenté en 2020, compte tenu de la crise qu'a connue le marché mondial en raison de la pandémie du Covid-19. Crise qui a impacté les prix mais aussi l'offre et la demande. En outre, il faut noter que la quantité de céréales collectées en Tunisie a connu une baisse entre 2019 et 2021 justement en raison de la crise économique et sanitaire qui a négativement impacté le secteur.

Selon le média en ligne basé à Londres Middle East Eye, les importations ukrainiennes représentaient 47,7% des importations tunisiennes en blé en 2019. Celles de la Russie étaient d'à peine 4%. Or, le site évoque les perspectives d'une chute de la production de blé russe en 2021-2022, conséquence des mauvaises conditions climatiques. Il rappelle que la Tunisie fait face à une sécheresse, qui pourrait impacter négativement la production de céréales.

Importations de blé en Tunisie en 2019


La même source indique que les importations de céréales de la Tunisie devraient atteindre un niveau moyen de 3,7 millions de tonnes pour l'année commerciale 2021-2022, un volume inchangé par rapport à l'année précédente.

Le conflit ukraino-russe va impacter la Tunisie, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en céréales. Dans quelle proportion, c'est difficile à détreminer. Ajouter à cela, la crise économique et financière aigue que vit le pays, la prochaine période risque d'être difficile, pour les Tunisiens et leur pouvoir d'achat.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.