Les agents de toutes les caisses sociales du pays (Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS)) sont entrés en grève ouverte, spontanément à partir de mercredi 23 février 2022.
Au micro de l'émission Shems Maak sur Shems FM, le secrétaire général du Syndicat de base de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), Daousser Jallouli, a expliqué que la crise a débuté en fin d'année dernière lorsque des agents de la Cnam du centre-ville de Tunis sont entrés pour plus d'une dizaine de jours en sit-in. Ce dernier avait pris fin suite à une réunion entre le syndicat et le ministre des Affaires sociales qui avait promis l'activation de leur nouveau statut, principale revendication, lors d'un prochain conseil ministériel. Mais, après une longue attente sans rien de concret, les agents ont décidé mercredi 23 février 2022 spontanément d'agir avec une série d'actions, notamment des rassemblements de protestation et une grève sauvage. En plus, la déclaration du porte-parole du ministère de Affaires sociales, le jour même, les a fait camper sur leur position, ayant affirmé que l'activation du statut ne se fera qu'en 2023. Le statut a été approuvé par un décret présidentiel publié le jour même dans le Journal officiel.
Alors que reprochent les syndicats des caisses sociales ? M. Jallouli a expliqué que les fonds nécessaires à l'application du nouveau statut sont mobilisés. Il a souligné que les agents des caisses sociales sont bien conscients de la situation financière du pays et ils ont attendu cette publication au Jort depuis 2011. Et de marteler que les agents des caisses sociales sont patriotes, mais ils n'ont pas apprécié que le gouvernement ignore leurs structures syndicales et ne les informe pas que l'activation se fera dans un an. S'agissant des citoyens, le syndicaliste a souligné que personne ne peut connaitre la souffrance des Tunisiens autant que les agents des caisses, et que certains viennent parfois trois fois par semaine, au point que les agents sont gênés. Mais pour eux, l'affaire est grave et ils ne peuvent plus continuer à se taire. Et d'expliquer qu'il y aura des astreintes pour les urgences.