Dans une allocution adressée aux Tunisiens en ce jour de commémoration des évènements du 9 avril 1938, en ouverture d'une réunion du conseil des ministres, le président de la République, Kaïs Saïed, a tenu à rappeler l'histoire du parlement tunisien, avant d'assurer qu'il est sans nul doute, en faveur d'un parlement qui exprime vraiment la volonté du peuple. La communication présidentielle qui a été publiée à l'heure exacte de la rupture du jeûne, n'a pas manqué de clarté quant à la pensée du président. « La Tunisie n'est pas un no mans land. Personne n'empiétera dans nos affaires internes » un message clair qui fait échos à la diatribe sur la démocratie débitée il y a quelques jours par le président turc Erdogan. Dans son discours, le chef de l'Etat a longuement rappelé l'histoire du parlement tunisien depuis l'indépendance en 1956. Il a en effet dit : « En ce jour, nous nous rappelons de toutes les âmes tombées pour la Tunisie. Pour un parlement de la Nation qui exprime la volonté du peuple. Je suis pour un parlement qui exprime vraiment la volonté du peuple et non pour un parlement où le sang est versé et où règne la calomnie et la mauvaise parole ». Et d'ajouter : « Le prochain parlement exprimera la volonté du peuple ». Le président Kaïs Saïed a aussi évoqué ceux qui « attendent devant les ambassades », allusion à certains politiciens tunisiens qui sont guidés depuis l'étranger. « Ils seront lâchés par l'étranger et détestés par le peuple » a-t-il dit. Durant la réunion ministérielle, le chef de l'Etat a aussi fait allusion à la prochaine échéance électorale ainsi qu'à un décret qui sera bientôt promulgué et qui concerne l'amnistie fiscale. « En ce jour, je veux vous assurer que nous sommes là pour réaliser ce pourquoi sont morts nos martyrs. Notre histoire regorge de pensées lumineuses qui nous poussent vers un avenir lumineux. Nous ne reviendrons pas en arrière ! » a, de plus, déclaré le président de la République.