Les binationaux sont interdits de se porter candidats aux élections législatives et de faire partie du gouvernement. C'est ce qu'ont annoncé, dans la soirée de mardi 26 avril 2022, plusieurs des pages proches du président de la République, Kaïs Saïed, précisant qu'une loi a été promulguée, dans ce sens, par le chef de l'Etat. Vérification faite par BN Check, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une simple rumeur. Le Jort du mardi 26 avril 2022 ne comporte aucune loi dans ce sens.
Il convient de rappeler que « la candidature au mandat de membre de l'Assemblée des représentants du peuple est le droit de tout électeur ou électrice de nationalité tunisienne depuis au moins dix ans, âgé (e) d'au moins vingt-trois ans révolus à la date de la candidature, n'étant dans aucun cas d'incapacité légale », selon l'article 19 de la Loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014, relative aux élections et aux référendums.
La question de la binationalité a souvent fait l'objet de polémique en Tunisie. Plusieurs anciens chefs de gouvernements et candidats à la présidentielle étaient porteurs d'une nationalité étrangère en plus de leur nationalité tunisienne. Certains ont pris l'initiative de renoncer à leur deuxième nationalité pour candidater à la magistrature suprême.
Si les binationaux sont autorisés, par la Constitution tunisienne, à briguer un mandat présidentiel, ils sont, tout de même, obligés à renoncer à leur deuxième nationalité une fois élus, selon l'article 74 de la Constitution de 2014.