Le membre de la campagne explicative du président de la République Kaïs Saïed, Ahmed Chaftar, a encore une fois affirmé que Sadok Belaïd avait menti au sujet de sa relation avec le chef de l'Etat. Sadok Belaïd avait déclaré que Kaïs Saïed n'était pas proche de Ahmed Chaftar et que ce dernier ne connaissait pas le président. « Il a tiré des conclusions à partir de certaines informations disponibles sur Google... Il s'est référé à un article de Business News. J'avais été pris en photo à côté d'un cheval. Il a conclu que j'étais un éleveur de chevaux. Il a créé sa propre version, mais il a raté le coche », a-t-il ajouté. Invité le 12 septembre 2022 par Borhen Bssais sur les ondes de la radio IFM, Ahmed Chaftar a considéré que la nouvelle constitution adoptée suite au référendum du 25 juillet 2022 mettait en place le système de la gouvernance par les bases. « Le professeur (Kaïs Saïed, ndlr) a été fidèle à ses promesses en traduisant les attentes du peuple en un ensemble d'outils permettant de réaliser cela dans le futur. Nous sommes sur le point d'achever les outils de la gouvernance par les bases... Parmi ces outils, il y a le conseil des districts et des régions qui se focalisera sur le développement économique du pays et débattra de l'identité de développement », a-t-il ajouté.
Ahmed Chaftar a affirmé qu'aucun membre de la campagne explicative ne s'exprimait au nom du président de la République. Il a expliqué que les membres de la campagne étaient des bénévoles. Il a précisé que ces derniers s'étaient réunis le week-end du 10-11 septembre 2022 afin de débattre de la création des entreprises citoyennes et de leur fonctionnement. « Trois entreprises citoyennes seront prochainement créées à Zarzis. L'une d'entre elles porte sur les services agricoles. Par un simple trait de stylo populaire et non pas libéral, cette entreprise permettra de créer plus de 1.000 emplois », a-t-il ajouté. Concernant la chambre des représentants du peuple, Ahmed Chaftar a rappelé que la loi électorale devrait voir le jour prochainement. Il a assuré que ce texte reprendra les choix exprimés par les participants à la consultation électronique. Il a estimé que les Tunisiens ont appelé à la mise en place d'un système de scrutin uninominal et qu'ils s'attendaient à un rétrécissement des circonscriptions électorales. « Le professeur et président ne fait que traduire les revendications des Tunisiens en décisions... La consultation nationale était ouverte au public... Ceux qui n'y avaient pas participé n'ont qu'à assumer leur responsabilité... Il n'y aura pas de listes électorales, mais des candidats... Les partis auront le droit de présenter des candidats et ils n'auront plus la même marge de liberté qu'avant... Ils n'auront plus accès à l'argent sale... Je ne compte pas me présenter aux prochaines élections », a-t-il ajouté.
Ahmed Chaftar a considéré que la Tunisie avait organisé un débat national. Evoquant le rejet du projet du président par certains membres de la commission nationale consultative, le membre de la campagne explicative a expliqué que ces derniers étaient informés dès le début du processus et de l'absence de pouvoir décisionnel. Il a estimé que seuls les résultats de la consultation électronique devaient être pris en considération. « La constitution du 25 juillet 2022 est celle de la Révolution », a-t-il ajouté.