Le secrétaire général du mouvement Echaâb, Haykel Mekki, que les appels à la démission du président de la République, Kaïs Saïed, étaient déraisonnables, insensées et illégales. Il a considéré que l'échec n'était pas d'ordre politique mais plutôt social et économique. Il a considéré que l'organisation d'un dialogue sous l'égide d'un quartet n'était pas possible. Il a, également, considéré que c'était au gouvernement de Bouden de partir et non-pas au chef de l'Etat. Invité le 20 décembre 2022 à l'émission "Houna Tounes" animée par Moez Ben Gharbia et diffusée sur la radio Diwan Fm, Haykel Mekki a insisté sur la crise au niveau économique et sur l'absence de stratégies et de solutions liées à la sécurité alimentaire du pays. Il a estimé qu'il y avait d'autres solutions que le soutien des Américains ou l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI). M. Mekki a assuré que les Tunisiens ne se préoccupent pas des élections à cause de la dégradation de leur situation économique et des pénuries. Il a appelé le président à placer les questions d'ordres économiques à la tête de ses propriétés. Il a qualifié la transition démocratique d'opération corrompue menée de façon suspicieuse par les islamistes. Haykel Mekki a considéré que les citoyens et citoyennes n'ayant pas participé aux élections ne l'avaient pas fait par conviction politique ou par soutien à l'opposition. Il s'agit d'un abstentionnisme et non-pas d'un boycott. Le leader du mouvement Echaâb a expliqué que le faible taux de participation aux législatives ne signifiait pas un retrait de confiance des Tunisiens visant Kaïs Saïed. Il a affirmé que le peuple refusait le retour à la situation d'avant le 25 juillet 2021. Il a considéré qu'un rapprochement entre le chef de l'Etat et l'UGTT pourrait conduire à une sortie de la crise.