Le président de la République a présidé, mardi 23 février 2023, une réunion du conseil de sécurité nationale consacrée aux « mesures urgentes qui devraient être prises pour traiter le phénomène de l'afflux d'un grand nombre de migrants irréguliers subsahariens en Tunisie. Le président de la République souligne que cette situation est anormale, indiquant qu'il y a « un plan criminel préparé depuis le début de ce siècle pour métamorphoser la composition démographique de la Tunisie ». Il ajoute que « certaines parties ont reçu de grandes sommes d'argent après 2011, pour l'établissement des immigrants irréguliers subsahariens en Tunisie, assurant que l'objectif non annoncé des vagues successives de la migration clandestine étant de considérer la Tunisie comme un Etat africain n'ayant aucune appartenance arabe et islamique ». Le président de la République souligne que « la Tunisie est fière de son appartenance africaine, car elle fait partie des pays fondateurs de l'Organisation de l'Union africaine et a soutenu de nombreux peuples dans leur lutte pour la libération et l'indépendance ». « La Tunisie appelle à ce que l'Afrique soit pour les Africains afin de mettre fin aux souffrances des peuples africains causées par des décennies de guerres, de famines et d'autres catastrophes ». Le président de la République a également souligné « la nécessité de mettre fin rapidement à ce phénomène, en particulier parce que les flux de migrants irréguliers en provenance d'Afrique subsaharienne continuent, avec leur lot de violences, de crimes et de pratiques inacceptables, en plus d'être illégaux ». Le Président a appelé à travailler sur tous les fronts diplomatiques, sécuritaires, militaires et à appliquer strictement la loi sur la situation des étrangers en Tunisie et le franchissement illégal des frontières. Il a considéré que « ceux qui sont derrière ce phénomène sont des trafiquants d'êtres humains qui prétendent en même temps défendre les droits de l'Homme ». Le président de la République réagit à la campagne lancée sur les réseaux sociaux contre les Subsahariens présents en Tunisie. En effet, plusieurs pages et groupes ont lancé une campagne dénonçant leur présence en Tunisie tout en criant au scandale. Des propos indécents et racistes ont submergé les réseaux sociaux, sous prétexte que l'afflux des Subsahariens serait l'œuvre d'un complot menaçant l'indépendance de la Tunisie et l'intégrité de son peuple. Plusieurs messages dans ce sens ont été véhiculés sur la toile et qui semblent avoir poussé le président à réagir au point de réunir le conseil de sûreté nationale.