L'avocate, Islem Hamza est revenue, jeudi 6 avril 2023, sur les ondes de Shems FM, sur la décision des détenus dans l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat ayant refusé de sortir de prison sous aucun prétexte. La membre du comité de défense a d'abord noté : « je tiens à préciser que nous sommes le comité de défense des dirigeants politiques détenus et non des accusés. En tant qu'avocats nous ne disposons pas d'un dossier juridique complet malheureusement ». Islem Hamza a fait savoir que « les détenus sont transférés dans une sorte de véhicule dédié aux terroristes. Ce véhicule contient une cage métallique très étroite pouvant accueillir de justesse une personne. Je vous invite à imaginer la scène où le détenu y est installé accroupi, la tête en bas, menotté, ne pouvant garder son équilibre ».
Et de poursuivre : « à chaque virage, à chaque freinage, le prisonnier, menotté et en déséquilibre, reçoit des coups au niveau de la tête et dans tous les sens ». « Plusieurs détenus ont souffert de ces conditions du transfert pour se rendre aux bureaux de juges d'instructions, au tribunal ou même à l'hôpital, dont Chaima Issa », a souligné l'intervenante. En réponse à la question du journaliste Malek Khaldi concernant la gravité des blessures, Islem Hamza a précisé : « il ne s'agit pas de blessures graves, mais je vous laisse imaginer les conditions à l'image du Moyen Âge, la même méthode inhumaine et humiliante, la même torture. A son arrivée, le détenu étourdi ne peut même pas se tenir debout », avant d'assurer : « les juges ont pu constater eux-mêmes l'état des détenus ». L'avocate a appelé les autorités concernées à préserver la dignité des détenus et respecter leur humanité et de cesser de les transférer dans des cages. Il convient de rappeler que les détenus qui refusaient de quitter la prison sous aucun prétexte en qualifiant le véhicule utilisé dans le cadre de leurs déplacements en dehors de la prison de voiture de la torture sont Chaima Issa, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Khayam Turki, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhadj et Mohamed Lazhar Akermi. Lors de cette intervention, Islam Hamza a ajouté que le but de ce dossier est de monopoliser le pouvoir afin de diriger le pays.