Le président de la République, Kaïs Saïed, s'est réuni ce matin, lundi 26 juin 2023, au palais de Carthage, avec le ministre de l'Intérieur, Kamel Feki, ainsi que le directeur général de la sûreté nationale, Mourad Saidane et le directeur général et commandant en chef de la Garde nationale, Hassine Gharbi. Cette réunion a permis d'aborder la situation sécuritaire générale dans le pays et le rôle des forces de sécurité intérieure dans l'application de la loi pour tous, sans exception. Il a également été question de la migration des Subsahariens vers la Tunisie. Dans ce contexte, le président de la République a estimé que "la situation n'est plus acceptable à tous les niveaux, bien que notre pays, fier de son appartenance africaine, traite ces migrants mieux que certains pays de la Méditerranée". Le président de la République a affirmé que "l'Etat tunisien n'acceptera pas ceux qui le défient, qui établissent leurs propres tribunaux, exhibent des armes et terrorisent les citoyens tunisiens, en particulier dans la ville de Sfax et ses environs". Il a précisé que "cette situation n'est pas normale, se demandant pourquoi ces migrants choisissent spécifiquement la ville de Sfax, tout en se demandant s'ils la connaissent déjà depuis leurs pays d'origine ou s'ils y sont dirigés de manière préméditée". Kaïs Saïed a souligné que "nous ne faisons pas la traîte des êtres humains ni le trafic d'organes, et nous rejetons ceux qui ciblent notre sécurité et ne respectent pas nos lois". La question de la sécurité routière a également été mise sur le tapis, ainsi que la nécessité de traiter les causes qui ont conduit à une augmentation des accidents tragiques ces derniers temps, entraînant la mort de centaines de personnes depuis le début de cette année. Le président de la République a souligné que parmi les principales causes de ces chiffres alarmants se trouvait le non-respect de la loi par les usagers de la route. Il a considéré que "certains vont jusqu'à se vanter d'avoir violé la loi, comme si cette infraction défiait l'autorité, car les citoyens estiment que l'autorité ne représente pas leur volonté mais qu'elle est leur ennemie". Dans ce contexte, le président de la République a cité le comportement des citoyens sur la route et en dehors de la route au cours des premiers jours ayant suivi le 14 janvier 2011, "lorsque les citoyens respectaient toutes les règles de circulation en l'absence des forces de sécurité et accordaient la priorité dans les files d'attente". Kaïs Saïed a noté que "de nombreuses autres causes existaient, qui sont liées à l'aménagement urbain à l'intérieur des villes, où les trottoirs ne dépassent parfois pas un mètre, s'ils existent déjà devant les écoles. Et d'ajouter que certaines routes sont devenues des routes de la mort car ceux qui les ont construites ont choisi le profit, avec la complicité des parties qui étaient censées assurer le contrôle, mais qui se sont impliquées dans la corruption, vidant, non seulement, les caisses de l'Etat, mais aussi ôtant des vies". La réunion a également été longuement consacrée au phénomène de la prolifération des drogues. Le président de la République a souligné la nécessité de démanteler les réseaux criminels, car "ce phénomène menace la sécurité du pays et quiconque cherche à démanteler l'Etat cherche à démanteler la société".