L'ancien vice-président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) Maher Djedidi, a révélé, mercredi 5 juillet 2023, que le président actuel de l'Isie, Farouk Bouasker, et le porte-parole de l'instance, Mohamed Tlili Mansri avaient été parrainés par les partis au pouvoir. Invité de Zina Zidi dans l'émission Studio Shems sur Shems FM, il a assuré que les deux membres de l'Isie avaient été nommés à l'Instance en 2017 grâce à l'appui du mouvement Ennahdha et Nidaa Tounes, rappelant que les nominations à l'Isie se faisaient sur la base de calculs partisans. M. Djedidi a affirmé que sa nomination avait, alors, été rejetée car il n'avait pas le soutien des partis politiques. Revenant sur sa révocation de l'Isie, il a avancé que, dans son cas, le scénario Sami Ben Slama s'était reproduit expliquant que dans la matinée de mercredi il a été interdit d'accéder au siège de l'Isie sur instruction du président de l'Instance Farouk Bouasker. « J'ai quitté les lieux sans faire de bruit », a-t-il ajouté notant que Sami Ben Slama a été victime de plusieurs abus commis par Farouk Bouasker. Mardi, le conseil de l'Isie s'est réuni et a décidé à l'unanimité de soutenir la proposition de Farouk Bouasker de révoquer l'ancien vice-président, Maher Djedidi. Le vice-président de l'Isie a été limogé de son poste en avril sur décision de Farouk Bouasker, mais ce n'est que plus tard en juin que les motifs de ce limogeage ont été dévoilés à l'opinion publique. Maher Djedidi a évoqué « un énorme différend autour de la gestion administrative de l'Isie et le traitement des questions électorales », précisant que son devoir de réserve l'a empêché de divulguer certaines affaires internes.