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Chkoundali : la période Bouden est la pire de toute l'histoire de la Tunisie
Publié dans Business News le 07 - 08 - 2023

Le professeur universitaire en économie, Ridha Chkoundali a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, avait une vision économique différente de l'intégralité des chefs du gouvernement nommés depuis son élection.
Intervenant le 7 août 2023 durant « Expresso » d'Oussema Hakiri sur Express Fm, Ridha Chkoundali a indiqué que le chef de l'Etat cherchait à imposer une taxe sur les produits subventionnés payée par ceux n'en ayant pas besoin. Néanmoins, l'ancienne cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a soumis au Fonds monétaire international (FMI) un projet de réforme adoptant une autre approche.
Ridha Chkoundali a, également, considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, était contre la conclusion d'un accord avec le FMI. Or, des membres du gouvernement, dont le ministre de l'Economie, Samir Saïed, affirment qu'il n'y a pas d'autres alternatives. Cette divergence a perturbé le déroulement des négociations avec le FMI et la mobilisation de fonds par le gouvernement.
« Nous n'avons pas vu de chiffres relatifs à la conciliation pénale dans le budget de l'Etat… Les 13.000 milliards évoqués par le président n'existent pas dans le budget de l'Etat. Il n'y a pas de mesures relatives aux entreprises communautaires, à l'exception d'une ligne de crédit de seulement vingt millions. Ce qui a, donc, été appliqué est le programme de Najla Bouden. Elle est responsable de cela… Le résultat final est celui de Bouden… La période Bouden est la pire de toute l'histoire de la Tunisie y compris celle d'avant la Révolution », a-t-il conclu.
Ridha Chkoundali a indiqué que le taux de croissance était passé de 4,4% en 2021 à 2,2% en 2022. Il passera, selon les estimations du FMI, à 1,6% en 2023. Le professeur universitaire a indiqué que le taux de chômage était passé de 15% en 2022 à 16,1% durant le premier trimestre de 2023. Il a, aussi, pointé du doigt la hausse continue, durant les 18 derniers mois, du taux d'inflation.
« Le déficit commercial est passé de 9,7 milliards de dinars en 2020 à 12,4 milliards de dinars en 2021 puis à 19 milliards de dinars en 2022… La baisse du déficit au début de cette année n'était pas le fruit d'une amélioration des exportations, mais le résultat d'une politique d'austérité au niveau de l'importation des matières premières… La politique fiscale a conduit à une hausse de la pression fiscale de 23,3% en 2021 à 24,9% en 2022 », a-t-il ajouté.
Ridha Chkoundali a, par la suite, précisé que l'enveloppe dédiée à l'investissement public a été réduite. Elle est passée de 4,5 milliards de dinars en 2022 à 3,6 milliards de dinars en 2023. Ceci montre, selon lui, que l'Etat ne cherche pas à motiver l'investissement privé. Ridha Chkoundali a, également, critiqué la hausse considérable du budget de l'Etat (53,4 milliards en 2021 à 70 milliards de dinars en 2023). Il a expliqué que la dette publique a doublé en l'espace de deux années. Les prêts internationaux sont passés de 7,4 milliards de dinars en 2022 à 14,9 milliards de dinars en 2023. La dette publique est passée de 104,3 milliards de dinars en 2021 à 124,6 milliards de dinars en 2023.
Ridha Chkoundali a estimé que l'absence d'un accord avec le FMI était un échec imputé à l'ancienne cheffe du gouvernement Najla Bouden. Ceci était, selon lui, une tâche facile, notamment après la conclusion d'un accord avec l'Union européenne. Il a rappelé que la Tunisie avait besoin de mobiliser 2,5 milliards de dollars. Le professeur universitaire a estimé que le bilan économique de Najla Bouden était faible et que ceci démontrait que son limogeage était justifié.
Ridha Chkoundali a considéré que la nomination d'un ancien directeur général chargé des ressources humaines au sein de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) résultait de la question de la gestion du capital humain au sein de l'administration tunisienne. La nomination d'un ancien cadre de la BCT pourrait aussi être liée au financement de l'Etat par cette institution.
Pour ce qui est de l'indépendance de la BCT, le professeur universitaire a considéré que la politique basée sur l'augmentation du taux directeur afin de lutter contre l'inflation avait démontré son inefficacité. Il a expliqué que l'augmentation du taux directeur signifiait une augmentation du taux d'intérêt ce qui décourage les investisseurs et donc une baisse de la croissance économique. M. Chkoundali a expliqué que la hausse de l'inflation ne résultait pas de l'importation excessive de produits par le privé. Il a rappelé que les produits importés destinés à la consommation étaient majoritairement introduits sur le marché par l'Etat. Il a évoqué les exemples des céréales, du café ou encore du sucre. Ces produits font l'objet d'un monopole de l'Etat. De plus, ce dernier s'endette pour payer les salaires et couvrir les dépenses en compensations, au lieu de financer des projets d'investissements et de développement. C'est, donc, lui, le premier responsable de la hausse de l'inflation.
« L'administration est le principal obstacle au développement économique. Ceci a été constaté par plusieurs rapports internationaux… Je suis d'accord avec le président sur ce point… Ceci a poussé les entreprises à procéder à de fausses déclarations ou à opter pour le marché parallèle… Mais, je ne pense pas que l'assainissement de l'administration soit liée à la question des faux diplômes. Le problème réside dans le nombre de lois, dans la lenteur des délais d'attente et dans la complexité des procédures… Monsieur Ahmed Hachani doit traiter ces éléments », a-t-il poursuivi.
Ridha Chkoundali a mis en garde contre les emprunts nationaux contractés auprès de la BCT et des banques de la place. Il a indiqué que la facilitation de l'accès pour le gouvernement à un financement auprès de la BCT conduirait à une accélération des taux d'inflation et menaçait la stabilité du système monétaire. Ces fonds ne doivent pas être destinés à la consommation, mais à l'investissement. Ridha Chkoundali a appelé à la mise en place d'un programme de sauvetage financier. Ce programme doit reposer sur les transferts des Tunisiens depuis l'étranger, l'exploitation du phosphate, les entreprises totalement exportatrices et les monnaies échangées sur le marché noir.
Ridha Chkoundali a, aussi, mis l'accent sur l'importance de l'accélération de la conclusion d'un accord avec le FMI et de la mise en place des réformes sociales et économiques.


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