Des propriétaires de boulangeries modernes, membres du groupement professionnel des boulangeries modernes relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, ont tenu une manifestation devant le siège du ministère du Commerce.
La manifestation a eu lieu le 7 août 2023. Les boulangers manifestent contre la décision d'interdiction de se fournir en farine et en semoule auprès des minoteries. S'exprimant lors de cette manifestation, le président du groupement, Mohammed Jammali a appelé le président de la République, Kaïs Saïed, à intervenir et à mettre fin à cette injustice. Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, Mohammed Jammali a considéré qu'il n'y avait pas d'autre alternative que l'intervention du chef de l'Etat. Il a expliqué que le groupement n'était pas contre la production d'un seul type de pain à savoir la baguette et que les autorités devaient trouver un mécanisme permettant d'intégrer les boulangeries modernes à ce système. Mohammed Jammali a affirmé que les boulangeries modernes se sont trouvées dans l'obligation d'arrêter leur activité. Il a critiqué l'interdiction de les fournir en farine et en semoule. Il a, aussi, indiqué que plusieurs propriétaires de boulangeries modernes couraient un risque en raison des emprunts contractés dans le passé auprès des banques et des contrats les liant à des entreprises de leasing. Pour rappel, la crise du pain a débuté le 27 juillet 2023 suite aux déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, lors d'une réunion avec l'ancienne cheffe du gouvernement, Najla Boudent et la ministre des Finances, Sihem Nemsia. Le chef de l'Etat avait affirmé que le pain était une ligne rouge. Il avait indiqué que le problème réside dans la classification des boulangeries. « Cela fait qu'il y a du pain pour les riches et un autre pour les pauvres. Il n'y a qu'un seul pain pour tous les Tunisiens », a-t-il dit.
Par la suite, le ministère du Commerce a décidé de suspendre l'approvisionnement des boulangeries modernes en farine PS-7 et de semoule. Face à cette décision, Mohamed Jammali avait affirmé que les boulangeries modernes étaient capables de produire et de vendre une baguette à 0,15 dinar à condition de bénéficier d'une compensation de la part de l'Etat. Le ministère ne s'est toujours pas exprimé par rapport à cette proposition.