La direction générale des prisons a indiqué que le secrétaire général d'El Joumhouri, Issam Chebbi, avait été transporté depuis la prison civile de la Mornaguia vers le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme par un camion normal dédié au transport des prisonniers. Dans une déclaration accordée le 23 août 2023 à l'agence Tunisie Afrique presse, le porte-parole de la direction générale des prisons, Ramzi Kouki, a expliqué que Issam Chebbi s'était plaint de douleurs dans le dos à son arrivée au Pôle judicaire de lutte contre le terrorisme. Il a été transporté, après la finalisation des procédures judiciaires, vers l'hôpital Mongi Slim afin de subir les examens médicaux nécessaires. Ramzi Kouki a qualifié les déclarations au sujet de la chute de Issam Chebbi de contre-vérités. Islem Hamza, la membre du comité de défense des détenus dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, avait indiqué que Issam Chebbi était tombé alors qu'il se trouvait à bord du véhicule de transport des prisonniers. Pour rappel, Issam Chebbi avait été transporté à l'hôpital alors qu'il s'était plaint d'une douleur au dos. Son état de santé s'était dégradé, selon l'avocate et membre du comité de défense, Islem Hamza, en raison des mauvaises conditions de transport des détenus depuis la prison vers le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. « Une ambulance est venue pour l'emmener à l'hôpital… On les a transportés dans ces maudites voitures… N'importe quel Tunisien aurait dénoncé la chose en voyant les conditions de transport… Lorsque j'ai dit qu'il s'agissait de voitures de torture, j'ai été visée par une enquête », a-t-elle déclaré au micro de la radio IFM à la date du 22 août 2023. De plus, l'avocate Islem Hamza a fait savoir, dans une déclaration médiatique du 6 avril 2023, que « les détenus sont transférés dans une sorte de véhicule dédié aux terroristes. Ce véhicule contient une cage métallique très étroite pouvant accueillir de justesse une personne. Je vous invite à imaginer la scène où le détenu y est installé accroupi, la tête en bas, menotté, ne pouvant garder son équilibre ». Et de poursuivre : « À chaque virage, à chaque freinage, le prisonnier, menotté et en déséquilibre, reçoit des coups au niveau de la tête et dans tous les sens ». « Plusieurs détenus ont souffert de ces conditions du transfert pour se rendre aux bureaux de juges d'instruction, au tribunal ou même à l'hôpital, dont Chaima Issa », a-t-elle souligné.