Farah El Kadhi, éducation, Ons Jabeur…Les 5 infos de la journée    Ons Jabeur ne prendra pas part aux JO de Paris 2024    Tunisie – Le taux de remplissage des barrages ne dépasse guère les 31%    Libération du blogueur Abdelmonem Hafidhi    Tunisie – Le Kef : Le corps d'un enfant de 9 ans repêché dans un bassin d'eau    Festival du Film Oriental de Genève 2024 : Un film tunisien rafle le FIFOG d'or    France : Les législatives de toutes les surprises, un candidat Fiché S et classé potentiellement dangereux    L'instagrameuse Farah Belkadhi décède en Italie ce 17 juin    CONDOLEANCES DE LA PRESSE: Souad AYACHI    Sommet pour la paix en Ukraine : Déclarations et défis    Boycott – Allemagne : La crise de Gaza force des restaurants Israéliens en à fermer leurs portes    3000 hectares de betterave à sucre pour en finir avec la pénurie et c'est pas tout…    Méditerranée: Djerba classée parmi les meilleures îles    Féminicide à Kairouan : un homme égorge son épouse le jour de l'aïd    Khayam Turki privé de livres    Grand afflux de passagers au poste frontalier de Dhehiba    Baisse des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère: Une bonne nouvelle pour la couche d'ozone, selon une récente étude    Montée du niveau de la mer: La Tunisie perdrait 250 km2 de ses côtes !    La FTF a pris des décisions pour la saison 2024-2025: Mieux que de rester les bras croisés!    Faouzi Benzarti, nouveau sélectionneur national: Une revanche, un défi...    Canicule : Le mercure dépassera les normales saisonnières à partir de mardi    Anomalies sur la viande de mouton de sacrifice: Dix-huit appels de citoyens adressés aux services vétérinaires du Grand Tunis    SONEDE: L'eau du robinet ne présente aucun risque pour la santé    Autisme: Décrypter les signes pour dépister le trouble    Ligue 1 l'ES Tunis remporte son 33e titre de champion de Tunisie: La culture des titres, l'esprit club...    Ons Jabeur cette semaine au tournoi de Berlin    Grand Reportage – Chengdu en Chine: Culture vivante, atmosphère vibrante, ville de l'industrie et de la haute technologie    Tunisie-Libye – A l'occasion de l'AId El Idha: Le Chef de l'Etat échange les vœux avec Mohamed El Menfi et Abdelhamid Dbeibah    Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture : «Les approvisionnements de la plupart des principales denrées alimentaires mondiales devraient être suffisants en 2024/25»    L'amandier: Arbre mythique, symbole de renouveau et d'immortalité    Grass Court Championships Berlin : Ons Jabeur affrontera Wang Xinyu    Revue de la semaine du 07 au 14 juin 2024: La police des frontières facilite l'émission des passeports via un véhicule mobile    Hichem Ajbouni : des personnes ne représentant aucune menace pour l'Etat passent l'Aïd en prison    Mes humeurs: Médias français, Netanyahou intouchable ?    «Confidences tunisiennes» de Marie Nemier: Des récits authentiques, insolites et palpitants    Tunisie – Saïed et son homologue irakien échanges leurs vœux à l'occasion de l'Aïd    Ons Jabeur quitte le tournoi de Nottingham    Match Espérance de Tunis vs US Monastir : où regarder le match de play-off du 15 juin 2024?    Belgacem Mfarrej: Défendre la pharmacie à l'hôpital Fayçal au Rwanda    Que de la bête et méchante surenchère partout    Naufrage de Zarzis : cinq condamnations allant de quatre à dix ans de prison ferme    L'histoire de l'Eau de Zamzam : Source inépuisable pour les pèlerins    Les films Tunisiens Behind the Mountains et Leni Africo sélectionnés à Amman International Film Festival 2024    Journée mondiale du don de sang : Un geste qui sauve    Point Doc – focus sur le documentaire : 4e édition du 20 au 22 juin 2024 à la cité de la culture    «Hiding Saddam» de Mustafa Halkawt, sur nos écrans, le 16 juin 2024 : Avoir Saddam Hussein sur les bras    Kais Saied invité au Sommet du G7    Le film Tunisien Mouch Fi Thniti dans les salles (trailer & synopsis)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Amira : privatiser la Pharmacie Centrale n'est pas la solution
Publié dans Business News le 24 - 08 - 2023

Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, Naoufel Amira, a indiqué que la loi tunisienne interdisait l'emploi de gérant ou l'accès à des associés dans les officines. Il a souligné l'importance de réviser la loi n°73-55 du 3 août 1973, organisant les professions pharmaceutiques afin de fournir plus d'opportunités aux jeunes pharmaciens.
Invité le 24 août 2023 à Midi show d'Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Naoufel Amira a expliqué que les jeunes pharmaciens étaient inscrits sur des listes d'attente et que la répartition des officines se faisait de façon à servir la santé publique. Les pharmaciens sont dans l'obligation de travailler dans les zones intérieures.
Revenant sur l'amendement de la loi n°73-55 du 3 août 1973, organisant les professions pharmaceutiques, Naoufel Amira a indiqué qu'un projet de loi allant dans ce sens avait été élaboré par le ministère de la Santé. Ceci a eu lieu, assure-t-il, dans un cadre participatif. Il sera bientôt soumis à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Naoufel Amira a précisé que 500 ou 600 officines se trouvaient dans les zones rurales. Celles-ci ne sont pas rentables, mais elles existent par la force de la loi. Au total, près de 2.500 officines sont déployées sur l'intégralité du territoire tunisien. Il a, aussi, précisé que le nombre d'officines nécessaires était calculé en fonction de la densité de la population, mais aussi, du pouvoir d'achat d'une zone donnée. Il a assuré que ce système se distinguait par sa transparence.
Pour ce qui est des médicaments consommés en Tunisie, Naoufel Amira a expliqué que 60% étaient produits en Tunisie et 40% importés par la Pharmacie Centrale. Il existe des difficultés au niveau de la production locale. Il s'agit, selon lui, d'un simple flottement, mais rien de grave. Concernant les 40%, on trouve un problème au niveau de la Pharmacie Centrale, qui à son tour traverse une crise financière.
Il a souligné l'importance de préserver la Pharmacie Centrale et a mis en garde contre sa privatisation. Son caractère étatique lui permet de garantir la qualité des produits, leurs prix acceptables, l'équilibre dans la distribution des médicaments ou encore l'accessibilité aux produits pharmaceutiques. Il a appelé à encourager la production des médicaments génériques et de se pencher sur la possibilité d'octroyer des compensations pour la production nationale.
Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a estimé que chaque médicament avait son degré d'importance, en particulier ceux dont l'utilisation est urgente. Il a cité l'exemple des médicaments contre le cancer ou du vaccin contre le Coronavirus. Il a expliqué que l'arrêt de distribution d'un laboratoire pharmaceutique de ses produits en Tunisie signifiait l'arrêt de l'acheminement de tous les médicaments qu'il produit.
« L'arrêt ne touche pas un seul segment, mais tous les segments… Quelques-uns font le tri… Le patient tunisien ne jouit pas de tous ses droits. Il y a un problème au niveau de l'accessibilité et de la couverture… Il y a un problème au niveau de l'octroi des autorisations de mise sur le marché et de la prise en charge par la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam)… La Cnam n'est pas en train d'élargir la liste des médicaments pris en charge de façon acceptable », a-t-il dit.
Naoufel Amira a critiqué la lenteur de l'octroi de l'autorisation de mise sur le marché pour les médicaments. Celle-ci peut prendre jusqu'à six ans. Il a, aussi, estimé que le manque de médicaments était dû à 90% au manque de moyens financiers. La dette de la Pharmacie Centrale, selon lui, s'élève à 800 millions de dinars. Il n'y a pas eu de hausse de la dette en raison d'une politique de rationalisation des achats. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a critiqué l'absence d'un PDG à la tête de la Pharmacie Centrale. Il a souligné l'importance d'y remédier afin de rétablir la relation de confiance au sein de ce secteur.
Naoufel Amira a estimé qu'aucun pays ne pouvait atteindre l'autosuffisance en matière de production de médicaments. Il a expliqué que l'occident produisait des médicaments depuis plus de 200 ans alors que la Tunisie n'avait entamé cela que depuis une trentaine d'années. Il y a un écart au niveau des capacités et des connaissances et de la maîtrise des technologies. Il a, aussi, expliqué que certains médicaments étaient consommés à de très petites quantités en Tunisie et qu'il n'était pas judicieux de créer toute une usine pour les produire.
« Aucun Etat n'est à 100% autosuffisance... La loi oblige la Pharmacie Centrale et les fabricants de médicaments à avoir un stock stratégique de trois mois pour chaque molécule… Ce stock existe pour la production nationale mais pas pour tous les médicaments importés… Les pharmaciens, en cas de besoin, contactent les fournisseurs… Ils opèrent selon un cahier des charges. Il existe 70 fournisseurs en Tunisie… Il s'agit d'intermédiaires entre la Pharmacie Centrale ou les producteurs tunisiens et les officines…Ce secteur commence à se fatiguer en raison des faibles marges de profits fixées par le ministère du Commerce », a-t-il poursuivi.
Naoufel Amira a considéré que certaines personnes exploitaient les pénuries et cherchaient à mettre en place un marché parallèle des médicaments. Il a mis en garde contre les produits contrefaits circulant dans plusieurs autres pays. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a indiqué que certaines réformes étaient faciles à appliquer. Il a indiqué que la Pharmacie Centrale dépensait 50.000 dinars en compensations de médicaments importés ayant des produits similaires fabriqués en Tunisie. Il a, aussi, expliqué que la Cnam pourrait prendre en charge les dépenses de ses affiliés s'approvisionnant chez les officines externes relevant de la Pharmacie Centrale. Celle-ci n'a pas, selon lui, à endurer de telles dépenses. Il a estimé que ces réformes pouvaient réduire les dépenses de la Pharmacie Centrale et lui permettre d'augmenter ses revenus.
Naoufel Amira affirmé que la dégradation de la situation des hôpitaux résultait de la défaillance de la Cnam. Celle-ci est créancière de huit milliards de dinars. Il s'agit de dettes non-honorées. Le non-recouvrement des créances de la Cnam l'empêche à son tour d'honorer ses engagements auprès des hôpitaux. Ces derniers se retrouvent, par conséquent, dans une situation financière difficile.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.