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Fadhel Abdelkefi à quitte ou double
Publié dans Business News le 20 - 10 - 2023

Et si c'était lui ? Ce qui semblait être un mirage au début de l'année devient une réalité aujourd'hui. Fadhel Abdelkefi est devenu l'unique homme politique crédible à jouir (encore) de sa liberté. Fort de ce triste constat, il pourrait être le candidat pour l'ensemble des forces politiques et l'alternative à un président qui n'a rien fait de bon pour le pays.

Dans un monde idéal, Fadhel Abdelkefi aurait été le candidat naturel de l'ensemble des forces politiques.
Modéré, ni pro ni anti-islamiste, pas vraiment de droite, mais pas vraiment de gauche, carnet d'adresses national et international des plus fournis, son programme est idoine pour sauver le pays. Fort de son expérience des plus réussies de chef d'entreprise (qui l'a mené jusqu'à être président de la bourse et ministre de la Coopération internationale), il a une vision qui aurait pu être salutaire pour le pays. Sauf que nul n'est prophète en son pays. En dépit de toutes ses qualités, Fadhel Abdelkefi n'a jamais pu dépasser les 5% dans les sondages. Il est trop bourgeois pour les uns, trop libéral pour les autres.
Le malheur des uns fait cependant le bonheur des autres. Depuis février, le régime putschiste de Kaïs Saïed a procédé à l'arrestation de quasiment l'ensemble des personnalités politiques pouvant lui faire de l'ombre, en dépit de leur faible poids : Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj, Rached Ghannouchi, Issam Chebbi, Abir Moussi... Pour ne pas laisser place au doute, il a également fait arrêter les lobbyistes capables de réunir des forces politiques crédibles et de présenter une sérieuse alternative : Khayam Turki, Kamel Letaïef, Jawhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi…

Cette réalité du terrain a fait de telle sorte que le président d'Afek Tounes se soit retrouvé l'unique homme politique à jouir encore de sa liberté. Malgré lui, il est devenu le choix par défaut. Il a beau avoir le meilleur programme au monde, cela ne sert à rien s'il ne réussit pas à convaincre la masse de sa fiabilité. Mais maintenant qu'il est devenu l'unique (ou presque) à être dehors, il peut être le canot de sauvetage de tout le monde.
Les 5% que lui créditaient les instituts de sondage jusque là pourraient décupler si jamais toutes les forces politiques dont les dirigeants sont en prison, l'acclament et le proposent comme candidat à la présidentielle qui devrait avoir lieu (inchallah) en octobre 2024. Qu'elles ne soient pas convaincues par son programme n'est plus un handicap électoral, l'urgence est d'avoir quelqu'un capable de faire face à un président populiste, crédité de 68% de popularité.
En chiffres, d'après le dernier sondage réalisé par Emrhod pour le compte de Business News et Carthage+, 34% des interrogés n'ont pas donné d'avis. Les dernières législatives fortement appuyées par Kaïs Saïed, n'ont vu que 11% de taux de participation. En d'autres termes, les 68% dont est crédité le président de la République, probable candidat à sa propre succession, ne sont que théoriques et devraient fondre comme neige au soleil si jamais il y a mobilisation en faveur d'un candidat unique, sérieux et crédible.
Depuis l'arrestation des personnalités et lobbyistes politiques en février et particulièrement depuis l'arrestation de Abir Moussi il y a deux semaines, Fadhel Abdelkefi est donc devenu ce candidat unique.
Cette situation forcée doit être néanmoins capitalisée sur le terrain. Il ne suffit pas d'être le candidat unique par défaut, il faut aussi convaincre les autres de s'unir autour de ce candidat. Ce qui est loin, très loin, d'être gagné. Il est peut-être plus facile de gagner un Nobel de physique que de convaincre les groupies de Abir Moussi et les fanatiques d'Ennahdha de s'unir autour d'un seul nom.
C'est à cette mission titanesque que s'attelle désormais Fadhel Abdelkefi. Convaincre les plus bornés et les plus têtus des dirigeants politiques tunisiens de mettre leur ego surdimensionné de côté et de le choisir comme candidat face à Kaïs Saïed. Il sait qu'ils sont capables de maintenir le statut quo et de garder en place Kaïs Saïed, juste pour ne pas voir un libéral comme lui à la tête de l'Etat. En Tunisie, cela fait des lustres que nos politiciens ont prouvé que leur bêtise est sans limites.

Pour mener à bien sa mission, il a démissionné jeudi de son poste de président d'Afek Tounes, coloré très libéral. Libre de ses mouvements et des contraintes de son parti, il estime avoir plus de chances de convaincre. CQFD. L'adhésion se fera ainsi autour d'une personne et non autour d'un parti. Fadhel Abdelkefi estime donc que le travail politique dépasse le cadre partisan classique au vu des dangers de la situation actuelle de la Tunisie. Il s'agit là d'une lecture partagée par plusieurs personnalités de la vie publique tunisienne. Pour rappel, Ghazi Chaouachi et Mohamed Hamdi avaient démissionné du parti Attayar en invoquant, à peu de choses près, les mêmes arguments. Le désormais ancien président de Afek Tounes espère devenir l'initiateur d'un mouvement transpartisan et rassembleur. L'entreprise est dangereuse au niveau politique et n'est pas dénuée d'un courage certain. Toutefois, elle comporte le risque d'une certaine perte d'identité politique et d'un problème de lisibilité pour l'électeur tunisien si prompt à la classification et à l'étiquetage. L'évolution de cette nouvelle manière de faire de la politique en Tunisie sera importante à suivre dans les prochaines semaines.


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