Le bureau du parlement a décidé, mercredi 15 novembre 2023, le report de la plénière dédiée à l'examen de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël. Dans un communiqué publié par l'Assemblée des représentants du peuple, il a été précisé que l'examen de cette proposition de loi serait ajourné jusqu'à la finalisation de l'examen du projet de loi de finances 2024. Le bureau du parlement fixerait les dispositions nécessaires en temps opportun, selon la même source. La plénière du 2 novembre consacrée à l'examen de ladite loi a été suspendue du fait de plusieurs perturbations et blocages inhérents entre autres à la position du président du parlement et du président de la République sur ce texte et ses éventuelles répercussions. Alors, plusieurs députés ont accusé le président de l'Assemblée, Brahim Bouderbala, d'être derrière les blocages et d'avoir cédé aux pressions américaines au sujet de cette proposition de loi. Certains ont affirmé que Brahim Bouderbala leur avait fait part de menaces américaines de sanctions économiques et militaires contre la Tunisie. Ces menaces ont, selon la même source, été communiquées par l'ambassade des Etats-Unis dans une correspondance au ministère des Affaires étrangères. Une grande polémique a ponctué les discussions autour de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël tant au Parlement qu'ailleurs sur la scène médiatique et politique. Plusieurs politiciens et députés, bien que défenseurs de la nécessité de légiférer sur l'interdiction d'un traitement avec l'entité sioniste préfèrent éviter la précipitation. Déposée au Parlement en juillet 2023, la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation a été examiné à la hâte alors que les bombardements israéliens s'intensifiaient dans la bande de Gaza.