Six foyers de fièvre aphteuse ont été détectés dans les gouvernorats de Monastir, Tozeur, Nabeul et Le Kef, selon une déclaration du médecin vétérinaire à la direction générale des services vétérinaires, Hani Haj Ammar, mercredi 27 décembre 2023. Dans une intervention téléphonique sur Mosaïque FM, il a expliqué que cette maladie transfrontalière touche les petits ruminants et les vaches et se manifeste, généralement, par une hyperthermie, des lésions nasales, buccales, podales et mammaires « Selon les enquêtes menées dans les foyers où la maladie s'est déclarée, il a été démontré que les éleveurs avaient introduit à leurs troupeaux de nouveaux animaux dont la provenance est inconnue », a-t-il affirmé. Le médecin a précisé que la direction générale des services vétérinaires réalisait chaque année une campagne nationale de vaccination pour prévenir l'apparition de la maladie, notant qu'en cas de contamination une autre campagne de vaccination est effectuée en plus des mesures de confinement sur un périmètre de trois kilomètres. Dr. Haj Ammar a ajouté que la situation sanitaire n'était pas préoccupante et ne nécessitait pas de notification. Il a, cependant, appelé les éleveurs à participer à la campagne de vaccination qui démarre en février prochain et à ne pas introduire des animaux dont la provenance est inconnue pour préserver leurs troupeaux. Selon l'Organisation mondiale de la santé animale, « la fièvre aphteuse est une maladie virale grave du bétail, hautement contagieuse, qui entraîne des répercussions économiques significatives. La maladie touche les bovins et les porcs, ainsi que les ovins, les caprins et d'autres artiodactyles. Toutes les espèces de cervidés et d'antilopes, ainsi que les éléphants et les girafes sont sensibles à la fièvre aphteuse ». Elle précisé également, que « dans une population sensible, la morbidité est proche de 100% ». « Les signes cliniques se traduisent typiquement par des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité orale, des espaces interdigités, au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir bouger ni manger. Il peut également se produire une contamination bactérienne secondaire des vésicules ouvertes. Autres symptômes fréquents : fièvre, dépression, hypersalivation, perte d'appétit et de poids, chute de la production de lait », indique l'organisation.
