Plusieurs journalistes se sont réunis, mercredi 3 janvier 2024, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour examiner la situation du secteur médiatique à la suite des arrestations des journalistes, dont, la dernière en date est celle du journaliste Zied El Heni. Le membre du bureau exécutif du SNJT, Karim Wannes a indiqué, dans une déclaration à la radio IFM, qu'un journaliste se retrouve en prison pour "un mot". "Nous allons observer des mouvements de protestation de manière participative. Nous devons présenter les affaires de Zied El Heni, Chadha Haj Mbarek et Khalifa Guesmi au grand public. Il y aura d'autres mouvements dont le port de brassard rouge et une manifestation de protestation devant le tribunal le 10 janvier 2024, date de l'audience de notre confrère Zied El Heni. Nous appelons à la libération immédiate de Zied El Heni, ainsi que de Chadha Haj Mbarek et Khalifa Guesmi". Le président du syndicat, Zied Dabbar a, également, déclaré avant la réunion, "Le message de l'autorité politique est clair. Elle veut anéantir le secteur de la presse en Tunisie, avec la poursuite des arrestations qui ont touché, jusqu'à présent, trois journalistes, marquant ainsi une première historique. La situation pourrait évoluer vers l'arrestation de dizaines d'autres, sous prétexte de l'application de décrets et de lois". Le ministère public a émis, lundi 1er janvier 2024, un mandat de dépôt à l'encontre du journaliste Zied El Heni. Zied El Heni a été placé en garde à vue, jeudi 28 décembre 2023. Dans la journée, il avait été convoqué par la 5e brigade de la Garde nationale de la caserne d'El Aouina. Il a été informé de sa convocation le jour-même par des policiers venus à son domicile. Il a comparu en tant qu'accusé à cause de ses déclarations à propos de la ministre du Commerce lors d'une émission sur IFM.