L'ancien député et leader d'Attayar, Hichem Ajbouni a, encore une fois, indiqué que la Tunisie s'était transformée en une immense prison à ciel ouvert et que tous les citoyens étaient en liberté conditionnelle. Dans une publication Facebook du 23 janvier 2024, Hichem Ajbouni a pointé du doigt l'absence d'avancées et de réalisations de la part du système en place. Il a affirmé que l'actualité ne tournait qu'autour d'enquêtes, de mandats de dépôt et de détentions provisoires. « Loi de lutte contre le terrorisme, blanchiment d'argent, décret 54, code des télécommunications, offense à un fonctionnaire public, offense… Etc. Bernard Henry Lévy, Henry Kissinger, Benyamin Netanyahou… Des conspirations, des complots, des tentatives d'assassinat, des agents, des traîtres… Etc. Pas de réalisations, de réformes, d'investissements, de changements visant un meilleur futur pour les Tunisiens ou de vision… La Tunisie s'est, tout simplement, transformée, en temps des sommets stratosphériques, en une grande prison et tous les citoyens sont en liberté conditionnelle… Ghazi Chaouachi, Issam Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhadj, Khayam Turki sont détenus depuis onze mois sur la base d'un témoignage comique de la part de XX et XXX… Noureddine Bhiri a été détenu sur la base d'une publication inexistante sur les réseaux sociaux… (Par la suite, d'autres enquêtes le visant ont été lancées). Abir Moussi a été arrêtée et a fait l'objet d'accusations pouvant conduire à la peine de mort parce qu'elle a demandé une décharge de la part de la présidence de la République… (Par la suite, d'autres enquêtes ont été accélérées). Ridha Ben Fadhel a été arrêté pour avoir acheté un bien confisqué conformément aux procédures… Zied Ghaney, élu de la circonscription-France, est bloqué en Tunisie et ne peut pas voyager et retrouver sa femme, ses enfants ou son travail en raison de son respect envers l'article 80 de la constitution que Kaïs Saïed a juré de respecter et par ce qu'il a participé à une plénière virtuelle de l'Assemblée des représentants du peuple… Il y a plusieurs cas similaires. Le jeune Rached Tamboura a été arrêté et a été condamné à deux années (24 mois) de prison en raison d'un graffiti, c'est-à-dire, de ce qui a été écrit sur les murs (en référence à une ancienne déclaration du président de la République)… Nizar Bahloul, Zied El Heni, Mohamed Boughalleb, Monia Arfaoui, Amine Dhbeibi, Haythem El Mekki, Elyes Gharbi, Yassine Jelassi et d'autres se retrouvent face au décret 54 ou au code des télécommunications et différents textes caducs… Le journaliste Khalifa Guesmi a fait appel d'une peine d'un an de prison et celle-ci a été aggravée. Il a écopé de cinq ans… Demain sera la Journée mondiale de l'avocatie, et dans le cadre de la célébration de cet heureux événement, Me Sonia Dahmani se retrouvera devant la justice à la suite d'une plainte déposée par la ministre de la Justice sur fond du décret 54. Ceci signifie qu'en raison d'une déclaration médiatique, Sonia Dahmani pourrait être condamnée à dix ans de prison et à une amende de 100.000 dinars ! Qu'on nous montre une situation plus absurde et plus surréaliste que celle dans laquelle nous nous retrouvons… Remarque : Personne n'est au-dessus de la loi ou ne peut être tenu responsable de ces actes. Mais, puisqu'on considère ceux les innocentant comme étant leurs complices, puisqu'on révoque des magistrats et puisqu'on ne respecte pas les décisions du tribunal administratif, on ne peut garantir un procès équitable dans ce climat de harcèlement et d'intimidation », a-t-il écrit. Pour rappel, plusieurs enquêtes et instructions évoquant des complots contre la sûreté de l'Etat ont été initiées depuis le 25 juillet 2023. D'après les informations disponibles, il s'agirait de quatorze affaires impliquant des politiciens Tunisiens, mais aussi étrangers, à savoir l'ancien secrétaire d'Etat américain, feu Henry Kissinger et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.