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Football - La génération Wadie Jary
Publié dans Business News le 25 - 01 - 2024

Wadie Jary, le nom qui revient sur toutes les lèvres lorsqu'on parle de football en Tunis. L'élimination de la Tunisie, à la date du 25 janvier 2023, de la phase des poules de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2024) n'a fait qu'accentuer les débats et les échanges autour de ce personnage. Cet échec, est-il celui de la génération Wadie Jary ?

Wadie Jary a fait partie de l'effectif de l'Union sportive de Ben Guerdane, puis en est devenu le président de 2003 à 2006. Après avoir quitté la direction de l'équipe, Wadie Jary devient membre du bureau fédéral de la Fédération tunisienne de football (FTF) en août 2006, une date qui marque l'entrée en jeu de l'homme en tant qu'élément clé du football tunisien. Personne n'avait imaginé que Wadie Jary ferait couler autant d'encre à son sujet ! Il a même fait oublier à certains d'autres noms iconiques, mais critiqués, tels que Tahar Sioud ou Hammouda Ben Ammar.
Wadie Jary s'illustre et s'implique dans les travaux de plusieurs institutions relevant de la fédération, dont la commission des équipes de jeunes et celle de l'équipe nationale. Après avoir siégé en tant que membre du bureau fédéral pendant six ans, Wadie Jary en devient le président pour la première fois en 2012. Depuis cette date, il enchaîne les mandats et se maintient à la tête de la FTF en se faisant réélire en 2016 et en 2020. Malgré toutes les critiques et les scandales touchant au football tunisien, M. Jary continuait, semble-t-il, à convaincre et à plaire aux clubs sportifs et aux représentants des différentes divisions, puisqu'il s'est fait réélire à plusieurs reprises.

Depuis son premier mandat, Wadie Jary fait l'objet de plusieurs polémiques. Il est toujours cité comme étant à l'origine de tous les maux du football tunisien. On lui reproche plusieurs choses, telles que la mauvaise gestion au niveau de l'équipe nationale de Tunisie. Il sera cité comme celui qui choisit les noms sélectionnés pour représenter le drapeau tunisien ou encore celui qui influence les choix tactiques. D'ailleurs, le manque flagrant de personnalité de Jalel Kadri ne pouvait que confirmer ces soupçons, selon les observateurs. Concrètement, le sélectionneur national n'a jamais remporté de grands titres. Sa carrière d'entraîneur se résume, de 2001 à 2011, à de petites équipes, voire, dans le meilleur des scénarios, des équipes jouant en milieu de tableau. Par la suite, il fait un passage de six années au Golfe où il enchaîne les licenciements pour sa faible performance. Encore plus surprenant, Jalel Kadri perçoit un salaire mensuel autour des 35.000 dinars pour cette piètre performance.
Malgré tout, il s'est retrouvé premier adjoint de l'ancien sélectionneur, Mondher Kebaier et lui succède après le limogeage de ce dernier. On lui a, par erreur, attribué le succès de l'équipe nationale lors de sa participation à la Coupe arabe de 2021. La Tunisie avait atteint la finale de cette compétition, mais grâce au même effectif et à la même tactique appliquée avant sa prise de fonction. D'ailleurs, en consultant la sélection actuelle, rien n'a vraiment changé. La liste des joueurs convoqués pour la CAN 2024 reprend la même approche et une grande partie des mêmes noms durant : des choix incohérents, une approche excessivement défensive, manque d'efficacité au niveau de l'attaque et défaillance de la condition physique.
D'ailleurs, l'échec de l'équipe nationale se reflète au niveau de son classement au sein de la FIFA qui passe de 24e en 2018 à 30e en 2022 et au sein de la CAF qui passe de 2e à 4e. La Tunisie est éliminée au premier tour de la Coupe d'Afrique de 2013, non qualifiée pour la coupe du monde 2014, peine à atteindre le carré d'or pour les Coupes d'Afriques 2015 et 2017, 4e de la Coupe d'Afrique de 2019 et éliminé du premier tour de la Coupe d'Afrique de 2024 dans un groupe où même le troisième (Namibie– classée 115e du monde) s'est qualifié.
De 2012 à 2024, la Tunisie a eu dix sélectionneurs, soit une moyenne d'un peu plus d'un an à la tête de l'équipe par entraîneur. Même si dans certains cas, on avait tendance à soutenir la décision de limogeage des sélectionneurs, on ne pouvait pas s'attendre à une bonne prestation et à une cohésion au sein de l'équipe en raison des changements continus. Le bureau exécutif de la FTF et son président, Wadie Jary auraient dû songer et plus que tout expliquer la chose aux supporters tunisiens : il nous faut œuvrer pour la création d'une véritable dynamique au sein de la sélection nationale.
La situation au sein de l'équipe nationale est tout simplement chaotique, notamment la communication. Les déclarations des joueurs ou des entraîneurs sont mal formulées pour ne pas dire incendiaires. La FTF et son président n'ont rien fait à ce niveau. Ils n'ont d'ailleurs pas réagi aux images folkloriques soi-disant fuitées des joueurs ou d'une partie du staff faisant la prière. Avons-nous vraiment besoin de cela ? Portent-ils le maillot de l'équipe nationale afin d'atteindre cet objectif ? Ont-ils été sélectionnés pour étaler leur conviction religieuse ? Nous aurions sûrement aimé voir, au lieu de cela, des photos de séances d'entraînement et de réunions tactiques !
Malheureusement, Wadie Jary était préoccupé par d'autres choses : l'épisode Croissant sportif chebbien (CSCH). Le président de la FTF s'est retrouvé en conflit direct avec ce club de football à plusieurs reprises. La situation a empiré avec la relégation du CSCH sur décision de la FTF. Le club a fait appel de la décision et a même saisi le Tribunal arbitral du Sport. Tout au long de ce litige, les dirigeants du CSCH et le président de la FTF se sont tous les deux entêtés et ont décidé de camper sur leurs positions respectives. En septembre 2022, le CSCH obtient gain de cause et revient en première division pour mettre fin à cette triste saga. L'attitude de Wadie Jary durant ce conflit a été grandement critiquée. Le président de la FTF a été perçu comme le bourreau ou le tortionnaire et le CSCH comme la partie faible ayant fini par vaincre.

D'un autre côté, Wadie Jary a été blâmé pour les modifications introduites au niveau du championnat national de football : un système de deux groupes qui ne séduit finalement personne. Nous aurions pu comprendre la mise en place d'un tel système pour un championnat comptant un grand nombre de clubs afin de simplifier et d'accélérer son déroulement, ou au contraire, dans un championnat avec un nombre d'équipes très réduit et où nous avons besoin de créer une dynamique de football. Nous avions l'habitude de voir du bon football et d'assister à des performances respectables durant une saison se déroulant normalement comme dans tout autre pays sur un peu plus de neuf mois. Dorénavant, c'est le désordre. Une compétition synonyme de grand n'importe quoi avec des matchs de play-off et de play-out. Des équipes appartenant au même championnat, c'est-à-dire, à la première division, mais qui ne se feront pas face ! Même les supporters ont du mal à suivre la compétition.
Au fil des années, la qualité du football tunisien s'est considérablement dégradée. La mise en place du système de deux poules pourrait être qualifiée du dernier clou planté dans le cercueil du sport préféré des Tunisiens. D'ailleurs, nous pouvons constater cela au niveau des sites web de paris sportifs où le championnat tunisien n'est plus accessible en raison de l'instabilité et, aussi, des affaires de corruption et de match truqués ! Fâcheusement, rien n'a été véritablement fait à ce niveau. Mis à part l'annonce de l'ouverture d'une enquête administrative, il n'y a eu ni identification des coupables, ni sanctions des auteurs de ce crime et de cette atteinte au football et au sport tunisien.

Tous ces faits, en plus d'une absence d'implication et d'engagement dans le développement de la sélection nationale, des clubs et des joueurs, ont fait en sorte que cette phase de l'équipe nationale, celle qu'on pourrait identifier comme étant la génération Wadie Jary, soit pour le moment l'une des pires du football tunisien. Elle est symbole de défaillance et de mauvaise gouvernance. Cette génération Wadie Jary devrait nous amener à réfléchir sérieusement sur les réformes possibles au niveau de cette discipline.


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