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Qu'en pense la Tunisie du verdict contre Israël ?
Publié dans Business News le 26 - 01 - 2024

Pendant qu'Israël continue de commettre des exactions contre les populations civiles à Gaza et en Cisjordanie, le choc des premières images qui nous parvenaient a laissé la place à la résignation. La banalisation des horreurs s'est finalement installée comme attendu. Un mécanisme qui ne rate pas, les gens sont fatigués face à un échec international de faire cesser le carnage. Les gens sont aussi traumatisés par les épouvantables scènes qu'ils ont pu suivre en direct sur les réseaux sociaux, filmées par ceux-là même qui se faisaient massacrer. Face à l'insoutenable, un mécanisme de défense s'est inconsciemment déclenché. C'est humain, me diriez-vous. Mais c'est d'autant plus humain de tenter de résister à ce sentiment de résignation et à la pactisation avec l'indifférence, alors qu'une véritable épuration est en train de se dérouler sous nos yeux.
L'Etat sioniste poursuit ses exterminations avec l'aval et la complicité de ses alliés occidentaux. Ayant toujours agi dans l'impunité, Israël déroule ses armes et sa propagande. Il invoque le droit à la légitime défense, omettant le fait qu'une force d'occupation n'a pas le privilège de ce droit. L'entité coloniale s'est bâtie autour du sentiment de culpabilité européen après l'holocauste et c'est de là qu'elle tire justement son impunité, en plus bien évidemment des considérations géopolitiques. Le plus ironique c'est qu'Israël commet à son tour un holocauste soutenu par les mêmes pays qui ont laissé faire ou participé aux atrocités des camps durant la Deuxième guerre mondiale.

On peut comprendre le sentiment de résignation des personnes qui suivaient de près la situation à Gaza. Toutes les tentatives de mettre fin aux massacres ont échoué. Au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU, les vétos des Etats-Unis pleuvaient pour garantir à son allié de finir sa croisade macabre. L'Assemblée générale de l'ONU a voté plusieurs résolutions pour un cessez-le-feu, en vain. La confiance en ces mécanismes qui sont censés prévenir les désastres a été sacrément ébranlée. Communauté internationale, droit humanitaire, Convention de Genève… le système est frappé de désaveux face aux deux poids deux mesures évidents dans le traitement des conflits.

C'est alors que l'Afrique du sud s'est saisie de Cour internationale de Justice contre Israël, l'accusant de commettre un génocide. Cette plainte s'articule en deux : une demande de mesures conservatoires urgentes pour l'arrêt de l'offensive, et le fond de la plainte pour prouver les actes génocidaires qui devra prendre du temps.
La procédure intentée par l'Afrique du sud est historique et fortement symbolique aussi. Pour la première fois, Israël est accusé de génocide en se référant à la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, mise en place à la suite de l'holocauste. En Tunisie cette plainte sud-africaine a ravivé les espoirs d'une éventuelle fin de l'impunité israélienne. Plusieurs pays ont soutenu la demande sud-africaine, mais à l'étonnement général, les autorités tunisiennes ont dit refuser d'y souscrire parce que cela voulait dire une reconnaissance d'Israël. Plus royaliste que le roi, incohérent, le pouvoir est passé à côté d'une prise de position historique. Ses sbires sont quand même sortis pour nous dire que puisque la Tunisie n'avait pas de relation avec Israël, elle ne pouvait donc participer à la plainte. L'enfumage est devenu une marque de fabrique de ce régime et certains prennent les gens pour des imbéciles. En réalité, tout était signataire de la convention pour la prévention du génocide peut porter plainte. L'Etat sioniste étant aussi signataire, la Tunisie avait toute la latitude juridique de le faire sauf que le pouvoir a préféré brouiller les pistes. Bref.

Vendredi 26 janvier, la Cour internationale de Justice a rendu son verdict rendant Israël furax. La plus haute juridiction de l'ONU, si elle n'a finalement pas statué sur un arrêt des hostilités, a ordonné à Israël d'autoriser l'accès humanitaire à Gaza, mais surtout de « prévenir et punir l'incitation au génocide ». La CIJ a de fait déterminé que les actions d'Israël à Gaza sont plausiblement génocidaires en annonçant des mesures provisoires sur cette base. Jamais l'Etat sioniste ne s'est retrouvé dans une telle situation.
En attendant, le verdict sur le fond qui mettra du temps à venir, ce précédent contraint Israël juridiquement à se conformer aux mesures de la Cour. Le cas contraire, le Conseil de sécurité pourrait être saisi, mais le désaveu est là, tangible comme jamais auparavant. Ce qui a amené Ben Gvir à accuser la CIJ d'antisémitisme et Netanyahu à dénoncer une discrimination flagrante contre l'Etat juif. L'Afrique du sud a salué pour sa part une « victoire décisive pour l'Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien ».
Serait-ce assez ? Permettez-moi d'en douter, mais c'est toutefois une étape de franchie. Pendant ce temps, Israël continue à décimer les « animaux humains ». En Tunisie, le pouvoir continue à vendre de belles paroles qui ne changent absolument rien à la tragédie et n'a aucune pudeur de dire qu'une action en justice équivaut à une reconnaissance.


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