Lors de la plénière, consacrée mardi 13 février 2024, à la défense, les élus n'ont pas lésiné sur les déclarations farfelues fournissant un florilège de propos incongrus face au ministre de la Défense nationale, Imed Memmiche et à la délégation l'accompagnant. Ainsi l'élue Manel Bedida a estimé que le service militaire devrait être relié aux études et que les bacheliers devraient directement s'engager pour une durée de six mois. La rentrée universitaire serait ainsi décalée, selon la députée, au mois de février. « Ceux qui font leur service militaire, pourquoi n'iraient-ils pas cueillir les olives pour épargner à l'Etat de dépenser des milliards (…) pourquoi notre institution militaire ne détiendrait-elle pas des usines pour y faire travailler les soldats » a-t-elle déclaré.
L'élu Nabil Hamdi de « la voix de la République » a, pour sa part, affirmé que les « rafles » manquent au peuple. « Avec tout notre respect aux droits de l'Homme, quand il s'agit du devoir national, il n'y a plus de droits » a-t-il souligné.
Moez Ben Youssef de « Amana wa Amal » a, de son côté, estimé qu'une école militaire devrait être créée dans chaque gouvernorat et que l'éducation militaire devrait être une matière enseignée. « Nous voulons un citoyen un peu entrainé au maniement des armes, pourquoi pas, dans ce monde en pleine mutation, nous ne savons pas ce qui peut arriver » a-t-il ajouté.
Abdelhafedh Louhichi de « la voix de la République » a déclaré s'adressant au ministre de la Défense : « les migrants africains sont devenus une menace pour la sécurité à Jbeniana et malgré les efforts du ministère de l'Intérieur, il est nécessaire de traiter le problème à un niveau plus large ».