Le professeur de droit constitutionnel, Amin Mahfoudh, a adressé un certain nombre d'interrogations à l'ancien leader du parti Ennahdha, Imed Hammami, dans un statut publié sur Facebook le 7 mars 2024. Amin Mahfoudh indique qu'il est du droit de Imed Hammami, « fils de l'islam politique », de soutenir le président Kaïs Saïed. Toutefois, Amin Mahfoudh interroge : « Est-ce que l'élection présidentielle sera libre, intègre et transparente sachant que : - L'instance des élections n'est pas constitutionnelle - La loi électorale n'est pas constitutionnelle - Des décrets privatifs de liberté mis en place sur la base d'un décret sur les mesures exceptionnelles qui ne devrait plus être en vigueur - Absence de conseil supérieur de la magistrature - Absence de cour constitutionnelle - Refus par la justice judiciaire, particulièrement pénale, de garantir la supériorité de la constitution - Poursuites contre toute personne exprimant sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle - Absence de date précise pour la tenue de l'élection - Silence injustifié du parlement dans un champ de sa spécialité et protégé constitutionnellement : les élections ? »