Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri, a indiqué, jeudi 28 mars 2024, que les droits et libertés sont visés dans le pays, y compris les droits syndicaux, estimant que le décret 54 est une « épée au dessus de la tête ». En marge d'une conférence de presse tenue au siège de l'Union régionale de Sfax, Sami Tahri a estimé que les syndicalistes sont ciblés et que tous les faits le confirment que le décret 54 doit être annulé dans la mesure où, loin de l'idée d'encourager la diffamation, l'UGTT s'attache à son droit d'exprimer son opinion librement et de dénoncer les choix qui sont loin de servir les intérêts des Tunisiens.
Sami Tahri a affirmé que le pouvoir en place ne doit pas faire porter aux salariés le poids de ses échecs, précisant que les pressions exercées sur les syndicalistes, l'absence d'un dialogue social, le refus d'application des accords et les affaires "mal intentionnées" qui visent certains syndicalistes sont la preuve que l'UGTT est ciblée. Il a enfin déclaré qu'il s'agit clairement d'un règlement de comptes, et non de faits isolés, accusant le ministre de l'Education d'en être à l'origine.