L'ancien député et dirigeant d'Attayar, Hichem Ajbouni a publié une liste d'éléments baptisée "Best Of des informations non-vérifiées ou non-avérées". Cette liste regroupe un ensemble de déclarations du président de la République, Kaïs Saïed et de membres ayant fait ou faisant encore partie du gouvernement. Parmi ces éléments, nous retrouvons plusieurs tentatives d'assassinat du président y compris celle publiée par le quotidien Al Chourouk, la fameuse lettre empoisonnée ouverte par l'ancienne cheffe du cabinet présidentiel, Nadia Akacha ou le tunnel creusé sous la résidence de l'ambassadeur français en Tunisie. Hichem Ajbouni est, également, revenu sur les récits et les déclarations complotistes du chef de l'Etat. Il a évoqué l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat ayant conduit à l'arrestation d'un ensemble de personnalités politiques. Issam Chebbi, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Kamel Letaïef, Chaima Issa et Lazhar Akremi ont été poursuivis et arrêtés pour complot contre la sûreté de l'Etat depuis février 2023. Seulement Chaima Issa et Lazhar Akremi ont été, par la suite, relâchés. Le président et un certain nombre de ses soutiens avaient, à un certain moment, évoqué un lien entre les accusés et des pénuries de produits de base qui seraient en vérité provoquées. La même liste rappelle l'histoire des comploteurs utilisant les chats pour provoquer des incendies, le naufrage prémédité ayant conduit au drame de Zarzis ou encore l'implication d'hommes d'affaires dans des affaires de spéculations, notamment celle liée au commerce de fer. Le dirigeant d'Attayar a inclus à cette liste les allégations de complot cherchant à faire échouer la consultation électronique. Ceci aurait eu lieu en séquestrant les citoyens pour les empêcher d'y participer et en lançant 120.000 cyber-attaques. Ces complots auraient, aussi, touché l'Instance supérieure indépendante pour les élections, puisque le chef de l'Etat avait évoqué des perturbations par satellite visant la base de données de cette institution et le vol de données des électeurs ou l'écoute illégale par un ancien ministre des Technologies. Hichem Ajbouni n'a pas manqué de rappeler les explications de l'exécutif au sujet de l'échec et des retards dans la réalisation de projets par la Tunisie. Le président de la République avait indiqué que des forces étrangères et intérieures œuvraient, depuis 2020, pour empêcher la réalisation du projet de la cité médicale au Kairouan. Pour ce qui est des autres projets, la défaillance serait le fruit d'un complot de la part des partis politiques, d'individus ayant présenté de faux diplômes et lobbies ayant infiltré l'administration tunisienne. Quant à la très célèbre opération de fuite de cinq terroristes de la prison civile de La Mornaguia, Hichem Ajbouni est revenu sur les affirmations de Kaïs Saïed sur un complot sioniste. La liste rappelle, également, les accusations visant un certain politicien dont la fortune dépasserait les 1.500 milliards, un autre ayant détourné un don de 500 millions de dollars, l'ancien ministre et détenu politique, Ghazi Chaouachi qui serait lié à des affaires de corruption portant sur des terres domaniales, un ancien ministre qui se serait emparé du trésor public, les pots-de-vin à hauteur de 150 mille dinars perçus par les députés et la corruption des opposants traités de corrompus, vendus, ivrognes, traîtres et espions. Pour ce qui est des magistrats, Hichem Ajbouni a rappelé que le chef de l'Etat avait décidé de révoquer de façon unilatérale. 49 juges. Ces derniers ont obtenu une décision de sursis d'exécution de la part du tribunal administratif. Néanmoins, le ministère de la Justice a refusé de se conformer à cette décision. L'une des victimes de cette décision est une magistrate ayant publiquement été accusée par le président d'adultère. Elle a, par la suite, obtenu gain de cause auprès de la justice tunisienne. Hichem Ajbouni a insisté sur l'absence de données attestant de la véracité de ces déclarations et de ces accusations. Il a, aussi, rappelé à plusieurs reprises l'absence d'avancée des enquêtes liées à celles-ci. Le dirigeant d'Attayar n'a pas manqué d'évoquer, aussi, l'histoire de l'avion « Amilcar » qui aurait disparu dans des circonstances douteuses. Le président avait laissé entendre qu'il s'agissait d'une grosse affaire de corruption et que l'avion en question avait quitté la Tunisie sans retour et sans en informer les autorités. Ce best-of comprend des éléments évoqués non pas par le président de la République, mais par la présidence du gouvernement, tel que la situation en Tunisie. La Kasbah avait publié un document baptisé « Pour Rappel » faisant état de ce qui semblerait être les accomplissements du gouvernement. On y a indiqué que les partenaires de la Tunisie seraient impressionnés par la résilience du pays. Hichem Ajbouni a rappelé que la croissance économique enregistrée en 2023 était de seulement 0,4% et que le chômage était à la hausse.