Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna, est revenu, dans une déclaration à l'agence de presse Tap, jeudi 25 avril 2024, sur l'audition de la journaliste Khouloud Mabrouk. Mohamed Zitouna a affirmé que le parquet a autorisé la cinquième brigade centrale de la Garde nationale à ouvrir une enquête contre l'animatrice d'un programme sur l'une des stations de radio privées pour avoir abordé, avec l'un de ses invités, le sujet de la clôture d'une instruction et des procédures au niveau de la cour d'appel dans l'affaire connue médiatiquement sous le nom de complot contre la sûreté de l'Etat. Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis a indiqué que la personne concernée a été entendue à ce sujet et maintenue en liberté, et que les investigations se poursuivent toujours. D'autre part, Mohamed Zitouna a déclaré que suite à l'apparition médiatique de Mabrouk Korchid, des enquêtes ont été menées avec le représentant légal de la station de radio et l'animatrice du programme afin de déterminer les informations diffusées concernant sa présence à l'étranger et de régler les conséquences légales en cas de violation des lois pénales, confirmant que les enquêtes sont toujours en cours sur ce sujet. Il a ajouté qu'il est important pour le parquet de la cour de clarifier que les mesures prises à l'encontre de Mabrouk Korchid font suite à des plaintes antérieures, soulignant qu'elles ont été faites conformément aux dispositions du décret relatif à la profession d'avocat. Il a également précisé que l'intéressé avait fait l'objet d'une interdiction de quitter le territoire récemment délivrée par le juge d'instruction du pôle judiciaire économique et financier conformément aux dispositions du code de procédure pénale. Il s'agit d'une interdiction pour une période de 19 jours décidée après que M. Korchid ait présenté un certificat médical justifiant un repos de 20 jours suite à sa convocation pour audition à cette date. Il a déclaré que l'intéressé n'avait pas respecté cette décision émanant de l'autorité judiciaire compétente, et qu'un mandat de recherche avait été émis à son encontre en mars 2024.
Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis a confirmé qu'en raison d'informations sur la possibilité que M. Korchid quitte clandestinement le territoire tunisien, une enquête avait été autorisée contre quiconque serait impliqué dans cette affaire, pour suspicion de complot en vue d'aider une personne à quitter clandestinement le territoire tunisien ou à tenter de le faire.