Amnesty International a exprimé, dans un communiqué du 26 avril 2024, ses inquiétudes au sujet de grève de la faim entamée par le prisonnier politique détenu depuis février 2023 dans le cadre de la fameuse affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, Jaouhar Ben Mbarek. Amnesty International a indiqué que ce dernier avait entamé une grève de la faim sauvage et avait décidé de se priver d'eau et de nourriture depuis trois jours en guise de protestation contre sa détention depuis plus de quatorze mois. L'ONG a rappelé que six détenus dont Jaouhar Ben Mbarek étaient emprisonnés depuis février 2023 sans avoir fait l'objet d'une condamnation. Elle a appelé à leur libération immédiate.
Pour rappel, la liste des détenus pour complot comporte les noms de Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Kamel Letaïef. Ils ont été emprisonnés à la suite de mandats de dépôt émis le 25 février 2023. La liste des accusés comprend, également, Lazhar Akremi et Chaïma Issa. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de la même affaire puis laissés en liberté à la date du 13 juillet 2023. La période de détention devait prendre fin entre les 18 et 19 avril 2024. Néanmoins, aucune décision de libération n'a été annoncée par les autorités tunisiennes. Parallèlement à cela, le document relayant l'instruction a fuité et a fait l'objet de beaucoup de critiques, et même de railleries.