Dans neuf mois exactement, les habitants de Sfax pourront se baigner, du côté de Taparura et effectuer des randonnées piétonnes sur la corniche de ce site. "Ce rêve ne relève plus de l'utopie. Bientôt, les Sfaxiens disposeront, au nord de leur ville, d'une plage propre et d'activités de loisirs attrayantes", a déclaré, à l'Agence TAP, Riadh Hentati, PDG, de la société d'études et d'aménagement des côtes nord de la ville de Sfax et du projet Taparura. Il a ajouté que ce site, réhabilité, offre une occasion unique pour faire de Sfax une métropole du 21ème siècle et un grand pôle urbain à même de répondre aux demandes de nouvelles générations, aspirant à une meilleure qualité de vie et conforme aux exigences du développement durable et de la modernité. S'étendant du port de commerce de la ville jusqu'à l'amphithéâtre de plein air (route de Sidi Mansour), ce mégaprojet est à vocation écologique. Jusqu'à fin août, son taux d'achèvement, est de 76%. D'un coût global de 140,5 millions de dinars, ce projet est financé par la Tunisie et par plusieurs de ses partenaires, dont la Banque européenne d'investissement (BEI), la Belgique et la France. Les travaux engagés pour aménager ce site qui a beaucoup pâti des rejets anarchiques d'une industrie, particulièrement, polluante (transformation du phosphate en acide phosphorique et le rejet de phophogypse), ont été répartis en deux tranches. La première, réalisée totalement, a consisté à excaver à sec et sous l'eau plus de 1,250 million de mètres cubes de phosphogypse entreposé, des décennies durant, sur plus de 90 hectares, à les déplacer et à en faire un nouveau parc urbain sous forme de tronc de cône. La deuxième tranche, axée sur l'aménagement d'une plage et d'une corniche de 6kms de long, prévoit l'aménagement de terrains récupérés ou gagnés sur la mer en vue de l'extension de l'agglomération urbaine (construction de logements, d'équipements collectifs, de zones touristiques et de loisirs) tout au long du littoral nord de Sfax. Cette phase est en cours de réalisation.