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Tunisie : la presse se relèvera-t-elle da sa maladie chronique ?
Publié dans Business News le 05 - 05 - 2009

Plusieurs maux accablent la presse tunisienne. Celle-ci n'arrive pas à se remettre de sa maladie chronique qui touche le fond et la forme. Ce constat est régulièrement fait, à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, par l'organisme censé représenter les journalistes : le syndicat national des journalistes tunisiens, le SNJT. La nouveauté de l'année 2009 est que l'on a eu droit à deux rapports annuels, à deux lectures différentes émanant d'un même organisme, l'un portant la signature de la commission des libertés, l'autre réalisé par le bureau directeur du syndicat.
Le premier rapport passe en revue les faits marquants de l'actualité en Tunisie en cette année 2009 ainsi que les activités du syndicat au cours de l'année 2008. Il brosse un état des lieux assez critique et essaie d'expliquer la situation déplorable dans laquelle est maintenue la presse tunisienne.
La commission des libertés note que 2009 verra des événements d'importance, tels les élections présidentielle et législatives prévues en octobre et les congrès de trois partis politiques, du 30 juillet au 2 août pour le RCD (rassemblement constitutionnel démocratique), le 12 août pour le MDS (mouvement des démocrates socialistes) et le 16 septembre pour le PVP (le parti des verts pour le progrès).
L'événement sur le plan interne a été l'élection, les 18 et 19 juillet 2008 de 10 commissions permanentes au sein du SNJT, dont celle des libertés, auteur de l'un des rapports. Il y a lieu de citer aussi l'élection du premier conseil d'administration du Fonds d'entraide entre journalistes et l'extension des prérogatives du Conseil supérieur de la communication.
S'agissant de la situation matérielle et professionnelle des journalistes, le rapport dresse un tableau peu reluisant. Rien n'a changé depuis les premiers rapports de la défunte AJT (association des journalistes tunisiens). La commission affirme qu'il n'est pas possible de rehausser le niveau de la presse en Tunisie si les conditions d'une vie digne ne sont pas réunies. Elle déplore par ailleurs la détérioration de la profession, les journalistes travaillant dans des conditions difficiles de promiscuité et d'hygiène.
« Les événements ont prouvé que les obstacles mis à la fluidité de l'information ouvrent grande la porte à la rumeurs, à la surenchère et à l'exagération, alors que la lumière sur ces événements est de nature à leur rendre leurs vraies dimensions, comme cela s'est passé à propos du bassin minier, tant il est vrai que la crédibilité forme l'opinion publique, protège la société contre les dérapages et coupe la voie à la désinformation et aux marchandages ur le compte des causes nationales », soutient la commission des libertés.
Le deuxième rapport, assez ressemblant au premier, insiste plus sur les aspects négatifs de la profession et sur les insuffisances des medias, les citant un à un. Il fait une large place à la presse électronique qui a connu un essor remarquable ces dernières années sous forme de journaux, de sites, de blogs… En attirant l'attention sur la profusion d'une information plus ou moins avérée, le rapport souligne l'émergence de journaux électroniques d'un certain niveau et qui sont animés par des professionnels et tiennent des réunions de rédaction, comme Business News, Webmanager Center et African Manager, entre autres. Il note également que la situation structurelle de ce genre de presse est encore mal définie.
Selon le rapport publié par la commission des libertés, le vide juridique a poussé des confrères à tenter l'expérience de journaux électroniques, mais éprouvent des difficultés matérielles et logistiques quant aux sources de financement. A la situation précaire que vivent les journalistes travaillant dans ce secteur, s'ajoutent la privation d'obtenir la carte professionnelle ou encore la carte d'adhésion.
Les rapports, anciens et nouveaux, ont toujours insisté sur la nécessité d'élever le niveau du contenu de l'information pour qu'il soit en harmonie avec les préoccupations des citoyens et reflète la richesse politique, sociale et culturelle de la société tunisienne. C'est la seule voie passante, capable de réconcilier le lecteur avec son journal, sa revue, sa radio, sa télévision, et l'internaute avec son journal en ligne… Les journaux qui préfèrent le langage de la provocation et qui s'adressent aux bas instincts des gens doivent être au ban de cette société qu'ils abusent.
Lors de différentes manifestations, le chef de l'Etat tunisien a marqué de l'intérêt au secteur des media. Il a appelé à la nécessité de faire en sorte que l'information soit constamment à l'écoute des préoccupations et des attentes des citoyens, dans le cadre de la liberté, de la crédibilité, de l'honnêteté, de la franchise et du respect des principes démocratiques. Aux chevaliers de la plume de réagir !


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