La situation des migrants tunisiens en Italie s'aggrave. En effet, les autorités françaises ont bloqué, dimanche 17 avril 2011, tous les trains en provenance de la ville italienne de Vintimille dans le but de couper le chemin au « train de la dignité », transportant plus de 200 personnes, immigrés tunisiens et défenseurs des droits de l'Homme. L'unique issue pour ces voyageurs était de poursuivre leur route à pied, sur les rails, mais ils ont été rapidement stoppés par les carabiniers. Et c'est en début de soirée que le trafic ferroviaire a repris progressivement. Cette action a motivé la protestation officielle de Rome qui estime, selon rms.fr, que ces mesures sont « illégitimes et en violation des principes européens » notamment celui de la libre circulation, et demande, par conséquent, des éclaircissements, surtout que la totalité des migrants à bord de ce train détiennent des titres de séjour provisoires leur permettant de circuler librement dans l'espace Schengen. Des titres jugés insuffisants par la France qui précise que les migrants doivent être en procession de leurs papiers, avoir suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. La tension monte entre les deux pays suite à la divulgation de la raison de ce blocage, qui est, selon les autorités françaises, le risque de trouble à l'ordre public que peuvent provoquer ces migrants tunisiens. « Une explication qui ne tient pas debout » selon les autorités italiennes. De son côté, la Belgique ne manque pas de prendre toutes ses précautions pour faire face aux flux d'immigrés, pouvant lui parvenir de l'Italie. En effet, selon levif.rnews.be, la Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi. La situation n'est pas la même du côté de la Roumanie qui déclare être prête à accueillir des immigrés tunisiens. En effet, selon dna.fr, le président roumain Traian Basescu a déclaré, dimanche 17 avril, que son pays était prêt à accueillir 200 migrants tunisiens. Cette initiative vient en réponse à l'appel à la solidarité adressé par l'Italie aux pays membres de l'Union européenne. La Roumanie pourra accueillir jusqu'à 430 demandeurs d'asile, qui seront envoyés dans cinq centres régionaux, dont un à l'aéroport de Bucarest-Otopeni. Z.D