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Tunisie - médias : La Commission de Kamel Laâbidi doit-elle rendre le tablier ?
Publié dans Business News le 03 - 05 - 2011

De tous les secteurs, celui de l'information est parmi les plus touchés par les affres de la dictature qui a sévi dans le pays durant les deux dernières décennies. La commission de réforme des médias présidée par Kamel Laâbidi était censée apporter des réponses claires à un secteur en crise autant institutionnelle que structurelle. Force est de constater que jusqu'à présent, ses réponses sont, au mieux, lapidaires, sinon inexistantes.
Déjà, la nomination de M. Laâbidi à la tête de la commission, durant les derniers jours du gouvernement de Mohamed Ghannouchi avait posé problème. Certains y ont vu le retour d'un régionalisme sahélien qu'on croyait parti avec le départ de l'ancien président. En fait, même si l'ancien Premier ministre avait versé dans le régionalisme sous l'influence négative, comme toujours, de Hédi Baccouche, la nomination de Kamel Laâbidi à la tête de la commission de la réforme des médias s'expliquait largement par le passé militant du personnage ainsi que par sa longue expérience journalistique.
La composition de la commission avait aussi posé problème. Plusieurs de ses membres ont été, dès le départ, contestés pour des raisons professionnelles et éthiques. Certains parmi eux n'ont aucun rapport avec les médias qu'ils sont censés réformer. Leur présence porte les marques évidentes de la précipitation, du copinage et de l'approximation. Cela ne tardera pas à nuire à l'image de la commission mais surtout à son rendement.
En effet, ni sur le dossier de la presse écrite, ni sur celui de l'audiovisuel et encore moins sur le dossier de la presse électronique, la commission n'a donné l'impression de maîtriser son sujet.
Concernant la presse écrite par exemple, il est vrai que la commission a invité beaucoup d'étrangers qui sont venus nous raconter comment faire une presse pluraliste et libre. Mais sur le fond de la question, celle de réformer le cadre législatif de la presse écrite tunisienne, elle a été tout simplement doublée par une commission d'experts de la haute Instance de Iyadh Ben Achour. Arguer par la suite que la commission est consultative ne rime à rien parce que l'autre n'a pas davantage de prérogatives mais une plus grande motivation. Sinon comment expliquer que les journalistes ne sont pas les premiers à prendre à bras le corps la question de la révision du Code de la presse, une révision en profondeur compte tenu de l'esprit répressif du code, et qu'ils ont laissé une commission technique d'experts faire le travail à leur place.
Prenons le cas de l'audiovisuel maintenant. Que fait cette commission qui a, non seulement hérité du local du feu Conseil supérieur de la communication mais aussi de sa lenteur et de son inefficacité ? Sinon, comment concevoir que des radios pirates émettent dans l'impunité la plus totale. Comment expliquer les difficultés actuelles pour trouver des fréquences aux radios qui en veulent, alors qu'on avait facilement trouvé des ondes pour la fille, les gendres et le fiston du médecin personnel de l'ancien président ? Il serait, peut-être, temps de nous dire quelle est l'instance qui gère les ondes dans notre pays, quel est le protocole de son intervention et comment la commission de la réforme des médias, toute consultative qu'elle soit, peut intervenir pour faciliter la légalisation des stations en suspens ?
Car, dans la Tunisie d'après la révolution, toute réforme doit aller dans le sens de l'ouverture et de l'élargissement du champ de la liberté d'expression, non du contraire.
Cela ne semble pas être une position de principe au sein de la commission de réforme des médias.
Il n'ya qu'à entendre les déclarations des uns et des autres lors du débat sur les médias, sur la télévision nationale il ya quelques jours, pour avoir froid au dos et pour être inquiet sur l'avenir de la liberté d'expression dans notre pays.
Voilà que des gens tout à fait responsables proposent tout simplement de tuer deux chaînes de télévisions nationales rien que parce qu'elles appartiennent au secteur privé. Il fallait y penser avant, ou se taire comme on a passé sous silence des questions professionnelles et éthiques éminemment plus importantes. Il fallait y penser avant ou se taire comme on a omis de penser au statut du journaliste de la presse électronique qui, nonobstant l'absence totale du financement public et de la publicité publique, se positionne comme les médias les plus consultés par les Tunisiens, les plus crédibles et les plus influents.
On aurait aimé en cette période de célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse pouvoir voir le paysage médiatique tunisien en rose, y trouver des motifs d'espérance. La réalité nous impose malheureusement sa dure loi qui consiste à confronter sans cesse nos souhaits aux faits. Les membres de la commission de la réforme des médias doivent se questionner si finalement ils ne devraient pas rendre leurs tablier pour passer à autre chose : parler moins de la liberté de la presse et pratiquer une presse plus libre. C'est si simple et si compliqué à la fois. Sofiene Ben Hamida


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