L'ancien juge, Sami Hefiane, accusé de corruption et détenu depuis le 4 juillet 2011 à la prison de Mornaguia suite à un mandat de dépôt émis à son encontre par le juge d'instruction du 8ème bureau au Tribunal de première instance de Tunis, a envoyé, lundi 30 avril 2012, une lettre au ministre de la Justice, Noureddine B'hiri avec copie à la présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Kalthoum Kennou et à la présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Raoudha Laâbidi. L'ex-juge considère, dans cette correspondance transmise par le biais de l'administration pénitentiaire, « qu'il est en train de servir de bouc-émissaire », car, ajoute t-il, bon nombre d'autres juges seraient coupables des mêmes délits que lui. Sami Hefiane propose de procéder à un inventaire des biens et avoirs de tous les magistrats, acquis après le démarrage de leur carrière professionnelle, avant de préciser, dans la même lettre, que « l'argent trouvé dans son compte bancaire (1 million de dinars) est le fruit de transactions commerciales et n'a rien à voir avec de prétendus pots de vins, ce qui est le cas d'un certain nombre d'autres juges exerçant jusqu'à présent ». N.H