Le ministère de l'Education, par la voix de son ministre Abdellatif Abid ainsi que le ministère de la Santé publique ont exprimé leur déception face à la décision des syndicats de maintenir les grèves dans ces secteurs. Abdellatif Abid s'est dit, dans une déclaration faite mardi 29 mai 2012 à Shems Fm, «désolé pour la tenue de cette grève», expliquant qu'elle n'a plus sa raison d'être vu que toutes les revendications exprimées par le syndicat ont été satisfaites (d'ailleurs un calendrier pour leur application a été mis en place), à l'exception d'un seul point de discorde se référant à la prime annuelle de la rentrée scolaire. Cette prime se situe actuellement à 180 dinars, les syndicalistes veulent la doubler alors que le ministère a accepté de l'augmenter de 90%. Or, a précisé M. Abid, le gouvernement a accepté le 26 mai, la généralisation de la prime mensuelle spécifique de 70 dinars à tous les secteurs publics dont l'Education. Ce qui représente une hausse brute de 840 dinars par an. Le gouvernement considère que cette hausse est respectable, et qu'il n'y a pas moyen d'augmenter les autres primes spécifiques. Pour sa part, le ministère de la Santé s'est dit surpris, voire déçu, de la décision du syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes des CHU, relevant de la centrale syndicale (UGTT) d'entrer en grève les 30 et 31 mai courant, selon la TAP. Une décision qui intervient, pourtant, après trois séances de négociations, peut-on lire dans un communiqué publié par le département. Pas plus tard que lundi 28 mai, le ministère a réaffirmé sa disposition à négocier avec la partie syndicale au sujet des revendications de ces corps de métiers, notamment, l'amélioration des conditions de travail et la majoration des salaires. Lors des négociations, le syndicat s'est attaché à l'augmentation immédiate des salaires, ce qui coûtera, selon la même source, un budget de 46 millions de dinars supplémentaires chaque année au profit de 2.000 cadres hospitalo-universitaires. Eu égard à la conjoncture actuelle dans le pays, le ministère propose de s'engager dans un processus de négociation et de concertation de 3 à 4 mois pour trouver un compromis favorable aux deux parties. Le ministère suggère aussi de réactiver l'accord relatif à la prime d'encadrement des thèses et l'indemnité de transport, conclu en 2011 entre le ministère de l'Enseignement supérieur et le syndicat.