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Malgré la dynamique islamiste en Tunisie et en Egypte : La leçon des Libéraux libyens
Publié dans Business News le 08 - 07 - 2012

Tout ce qui se passe chez notre voisin libyen, intéresse la Tunisie et les Tunisiens de très près. Raison de plus quand il s'agit d'un événement que tous s'accordent à qualifier d'historique et exceptionnel. En effet, qui aurait dit que viendrait un jour où le pays de l'ex- Kadhafi vivrait des élections libres et démocratiques. Et pourtant, c'est ce qui vient de s'y passer en ce week-end.
Ainsi, les Libyens ont participé samedi 7 juillet 2012, dans une ambiance de joie et de liesse dans certaines circonscriptions, mais dans un climat marqué par une grande tension, dans d'autres, aux premières élections libres après plus de quatre décennies de régime autocratique et dictatorial de Mouammar Kadhafi.
Effectivement, tandis que l'humeur était plutôt à l'allégresse à Tripoli, le vote a été perturbé dans l'est du pays par des manifestants hostiles aux élections.
Mais malgré les troubles, les autorités libyennes ont annoncé que 98% des bureaux de vote avaient fonctionné correctement, et la Commission électorale a annoncé qu'1,6 million d'électeurs sur près de 2,8 millions d'inscrits avaient voté, ce qui représente un taux de participation de près de 60%.
Des menaces et des craintes, il y en avait. Dont, notamment, la principale « était celle pesant sur la province orientale de Cyrénaïque, fief du soulèvement contre Mouammar Kadhafi en février 2011, dans la mesure où à Benghazi et dans sa région, une grande hostilité était visible à l'égard des autorités intérimaires installées à Tripoli, dans l'ouest.
Un manifestant hostile aux élections a été abattu samedi à Ajdabya, à environ 160 km au sud de Benghazi, alors qu'il tentait de dérober une urne dans un bureau de vote, a annoncé un responsable local de la sécurité.
Mais, en fin de compte, malgré des escarmouches et autres perturbations, qui "n'invalident pas pour autant les élections aux yeux des Occidentaux. Je pense que la meilleure chose pour la Libye est que Mouammar Kadhafi ne massacre plus son propre peuple. Jusqu'ici, tout montre que ces élections ont été libres et équitables", a affirmé le sénateur américain John McCain qui, curieusement, se trouvait à Tripoli.
A l'instar de ce qui s'est passé en Tunisie, les Libyens devaient, donc, élire une Assemblée de 200 membres, qui, comme son homologue tunisienne, l'Assemblée nationale constituante, sera chargée de désigner, à son tour, un gouvernement et un Premier ministre et de rédiger une nouvelle Constitution, l'objectif final étant de parvenir à l'organisation d'élections législatives définitives en 2013. C'est dire qu'il s'agira d'une nouvelle période transitoire après celle assurée par le Conseil national libyen transitoire (CNLT), présidé, jusqu'à présent par Mustapha Abdeljelil.
Par ailleurs, tout le monde croyait que dans le cadre de la suite logique des événements, après la Tunisie et l'Egypte, la Libye pourrait tomber, à son tour, dans l'escarcelle des islamistes. Mais la règle ou plutôt le fameux adage du « jamais deux sans trois » n'a pas fonctionné. Puisque selon les premières données et les premiers chiffres, ce sont les Libéraux qui sortiraient vainqueurs, voire largement, de ce scrutin.
En effet, aux dernières nouvelles, la coalition des libéraux semble être, en ce dimanche 8 juillet 2012, placée bien en tête dans la plupart des circonscriptions en Libye, et ce aussi bien à Tripoli qu'à Benghazi. Et en ce même moment, les islamistes reconnaissent, eux-mêmes «une nette avance» de leurs principaux rivaux.
«Selon les premières estimations recueillies, la coalition est en tête dans la plupart des circonscriptions électorales», a affirmé Faiçal Al-Krekchi, secrétaire général de l'Alliance des forces nationales, regroupant plus de 40 petits partis qualifiés de démocrates et libéraux. Mais tout le monde préfère attendre les résultats officiels de la Commission électorale, avant de donner plus de précisions.
Plus tôt dans la journée, le chef du principal parti islamiste issu des Frères musulmans, a avoué que les Libéraux ont une bonne longueur d'avance dans les deux principales villes de la Libye, Tripoli et Benghazi. «L'Alliance des Forces nationales a réalisé de bons résultats dans certaines grandes villes. Ils ont une nette avance à Tripoli et Benghazi», a reconnu le chef du Parti de la justice et de la construction (PJC), issu des Frères musulmans, Mohamed Sawan.
Ces résultats concernent les formations politiques en compétition pour les 80 sièges réservés aux listes des partis politiques dans la prochaine assemblée nationale qui compte un total de 200 membres. Pour les 120 sièges réservés aux candidats individuels, la tendance devrait être la même, ces candidats étant soutenus par des partis politiques.
Bon à rappeler que 3.702 candidats et plus de 100 partis étaient en lice, mais seules trois formations sortent du lot, en l'occurrence les islamistes du Parti de la justice et de la construction (PJC), issu des Frères musulmans, ceux d'Al-Watan, dirigés par l'ex-chef militaire de Tripoli Abdelhakim Belhaj, et les libéraux réunis dans une coalition lancée par l'ex-Premier ministre et numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril.
Une première constatation de ce scrutin, est que les forces politiques libérales et « démocrates » semblent avoir retenu la leçon tunisienne dans le sens où pas mois de quarante petits partis politiques ont réussi le tour de force de se regrouper en un seul bloc face au parti islamiste que tous les observateurs, même étrangers, plaçaient comme super favori de ces élections législatives.
On avait compté sur la dynamique créée par les résultats en Tunisie et en Egypte, mais c'était sans compter l'esprit pragmatique et solidaire des Libéraux qui ont fini par comprendre que la dispersion ne pouvait que favoriser les islamistes, connus pour leur discipline et leur capacité de mobilisation dans tous les pays où ils sont implantés.
Nous sommes tentés par dire que c'est aux Tunisiens et, plus précisément, à nos partis politiques progressistes, modernistes de retenir la leçon libyenne afin d'empêcher toute éventuelle mainmise et une accaparation de tous les pouvoirs par un seul parti qui se reconnaîtra.


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