Dans un communiqué de presse publié hier dimanche 12 août tard la nuit, plusieurs composants de la société civile à Rgueb (Gouvernorat Sidi Bouzid) ont exprimé leur surprise face à la réunion avec des « dits représentants de Sidi Bouzid » selon le communiqué. L'information a été diffusée sur les chaînes Al Wataniya 1 et El Hiwar. Le communiqué indique que ces personnes, ayant discuté des problèmes du développement avec le président Moncef Marzouki, ne sont que des membres du parti au pouvoir, Ennahdha et donne comme exemple le nom de Adel Massôudi. « C'est là l'une des pratiques de l'ancien système », déclarent les signataires du communiqué. Ces derniers sont des membres de l'UGTT de la ville de Rgueb, du « Comité de la Protection de la révolution », des partis « Mouvement du Peuple », « la Voie Démocratique Socialiste », « Al Baâth », le « Parti Républicain » et le parti « Tunisien des Travailleurs association ». Représentant la société civile, les signataires ont été des membres de « Liberté et Développement », « Association Tunisienne Dialogue pour la Culture et les Arts », « la filière de Sidi Bouzid de l'Union des Chômeurs », ainsi que des grévistes de la faim. Dans une déclaration faite aujourd'hui, lundi 13 août 2012, à Mosaïque Fm, Hédi Omri, membre du front du 17 décembre et du parti Watad a affirmé par ailleurs que ceux qui se sont présentés chez le président provisoire sont « une délégation choisie et dépêchée par le gouverneur afin de voiler la réalité des choses » « Ils n'ont aucune connaissance de la souffrance des habitants de Sidi Bouzid et ils ont été absents de tous les mouvements populaires. Il y a parmi cette délégation des personnes, dont une du parti Ennahdha, qui ont essayé de faire échouer le sit-in que nous avons organisé la semaine dernière devant le tribunal de première instance dans l'affaire des personnes arrêtées à Febrar à Sidi Bouzid », a-t-il déclaré sur les ondes. Il ajoute « ces visites nous rappellent celles organisées par les responsables régionaux à la veille du 14 janvier 2011. Pis encore, quelques personnes qui ont essayé de faire avorter la révolution à l'époque sont les mêmes qui, aujourd'hui, continuent à jouer le même rôle mais dans les rangs du parti Ennahdha ». Hédi Omri exprime également le refus de la population de Sidi Bouzid des tentatives de diffamation les faisant passer pour des voyous. Il conclut : « nous écrivons notre histoire avec le sang de nos martyrs, ils écrivent la leur avec les Etats-Unis et le Qatar ».