Des membres des comités de protection de la révolution se sont rassemblés dimanche 4 novembre en face de l'hôtel Tunis Grand Hôtel à El Menzah 7 afin de mettre la pression sur l'administration de cet hôtel et la dissuader d'abriter un meeting de Nidaa Tounes prévu le 11 novembre courant. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, ces individus affirment s'être déplacés sur les lieux, afin de «protéger» l'hôtel et d'y empêcher le meeting. «De toutes les manières, ce meeting n'aura pas lieu quel qu'en soit le moyen. Même en présence de la police ou de l'armée, nous sommes prêts, nous serons là et nous ne les craignons pas !», a affirmé un des membres desdites comités. Un autre a déclaré: «On veut passer le message qu'on est bien là et qu'on n'est pas rien. Quant à la direction de l'hôtel, elle est en train de revoir l'accord conclu pour l'organisation du meeting et il est fort possible qu'elle se rétracte. Il n'est pas question que cette réunion ait lieu et nous défierons les forces de l'ordre. Nous sommes prêts. Si lui, (se référant à Béji Caïd Essebsi) a mobilisé 100 bandits, nous serons nombreux à affluer de plusieurs quartiers». Un dernier a expliqué que « Ce parti (Nidaa Tounes) n'est pas comme n'importe quel parti. C'est un parti contre-révolutionnaire. Et comme nous avons accompli notre devoir d'affronter Ben Ali, nous assumerons également notre devoir de contrer ce parti représentant le RCD et ses résidus. On n'a pas d'autre choix!», a-t-il conclu. Ces méthodes rappellent étrangement celles qu'on voyait sous Ben Ali, quand les agents du ministère de l'Intérieur faisaient pression sur les hôtels pour qu'ils n'abritent pas les conférences, séminaires et réunions de partis de l'opposition ou d'organisations de la société civile. Craignant des répercussions, les hôteliers se rétractaient généralement.