Encore une fois, Moncef Marzouki, président de la République, délaisse les médias nationaux pour pondre son « chef d'œuvre » chez le site d'Al Jazeera. Une sorte de tribune où il procède à une réflexion « philosophique » sur le terme et le concept de la liberté. Après des définitions à la limite de la lisibilité allant jusqu'à retourner à des citations de Omar Ibn Al Khattab et, surtout, au père de Antar Ibn Chaddad (sic !), le président de la République finit par retourner à la situation en Tunisie, deux ans après la révolution, où certains prétendent que le peuple tunisien, à l'instar de ses homologues dans les autres pays arabes, n'est pas mûr pour vivre en liberté et en démocratie. L'essentiel pour M. Marzouki est d'avoir la patience nécessaire pour dépasser la phase de chaos qui suit, généralement, la période de tyrannie. Inutile de s'attarder sur les détails de l'analyse trop longue faite par M. Marzouki, car nous estimons qu'elle est inutile par les temps qui courent où le pays vit une véritable effervescence sociopolitique. Le pays n'a nullement besoin de ces « masturbations » de l'esprit, surtout de la part de celui qui occupe le poste de la magistrature suprême du pays, censé par voie de conséquence, procéder par des actes et non par des théories interminables et indéchiffrables, publiées dans des médias, passés maîtres dans l'art des contre-vérités. Ce genre de théorisation n'est pas le rôle d'un président de la République, sachant que M. Marzouki, s'est illustré, curieusement, par son absence presque totale de la scène en ces moments exceptionnels de l'histoire de la Tunisie. Et puis, on aimerait bien savoir s'il y a d'autres chefs d'Etat qui ont publié des tribunes dans ce lugubre site d'Al Jazeera ! Ainsi, au lieu de réfléchir et de présenter des propositions concrètes à son peuple et à la classe politique pour la sortie de l'impasse dans laquelle se trouve le pays, M. Marzouki passe son temps à faire de la littérature…