Dans une interview publiée dans le journal "Assabah" aujourd'hui 12 mars 2013, le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi s'est exprimé sur plusieurs questions, dont les relations entre les partis politiques, les horizons du nouveau gouvernement, les conflits internes du parti … Evoquant la question du dialogue national, Rached Ghannouchi a affirmé que son parti soutient ce dialogue en vue de calmer les tensions et de préparer le pays à s'acheminer vers les prochaines élections. "Nous approuvons un dialogue national sous l'égide de la légitimité de l'ANC, réunissant éventuellement les initiatives de l'UGTT, celle du président de la République, du gouvernement …etc Il a ajouté: "Nous n'excluons aucun parti de ce dialogue et Nidaa Tounes est bel et bien représenté à l'ANC par plusieurs élus". Revenant sur les conflits et différends ressentis au sein d'Ennahdha, M. Ghannouchi a déclaré: "Hmida Enneifer est un illustre penseur, qui a contribué à la constitution du mouvement islamique. Ses critiques ont aidé au développement du mouvement et son avis est respectable". Il a ajouté dans ce même contexte: "La particularité du parti d'Ennahdha c'est qu'il s'est toujours livré à son autocritique, et même à une autocritique virulente, à l'instar de ce que vous entendez dans les médias, de la bouche de certains dirigeants du parti". Tout en admettant qu'il faisait allusion à Cheikh Abdelfatteh Mourou, M. Ghannouchi a ajouté: "Les bases du parti ont été peinées par ses critiques, mais notre parti n'est pas un "parti de fer", c'est un parti ouvert". Ensuite et concernant l'acceptation de "neutraliser" les ministères de souveraineté, le leader d'Ennahdha a affirmé: "La décision a été, certes, prise par le conseil de la Choura. Il ne s'agissait pas de faire des concessions, mais plutôt d'accomplir un devoir national, qui donne la priorité à l'intérêt de la patrie". D.M