Revenant sur les chiffres économiques évoqués par l'Institut national de la statistique (INS), l'expert économique, Moez Joudi, émet de sérieux doutes sur la véracité du taux de 3,6% de croissance annoncé par ledit Institut pour l'année 2012. L'expert indique que le taux de croissance est un indicateur essentiel quant à la dynamique économique puisqu'il nous procure une idée sur le volume des richesses créées, l'ampleur des investissements, l'importance des échanges commerciaux et la création des postes d'emploi. Or, ces principaux volets sont au point mort, précise M. Joudi. D'abord, l'investissement est entravé à cause de l'instabilité et l'absence d'une constitution générant une crise de confiance et des dérapages sécuritaires. Et les investisseurs ne s'installent pas dans un pays qui n'a ni sécurité, ni stabilité et ni constitution. Et d'un ! Ensuite, la consommation, moteur essentiel pour faire tourner la machine économique, est freinée par l'inflation qui a atteint le pic de 10% Et de deux ! D'autre part, le commerce extérieur est quasi-absent à cause du déficit record de la balance commerciale qui est de l'ordre de 11,6 milliards de dinars. Et de trois ! Moez Joudi conclut son intervention sur les ondes de Radio Mosaïque Fm en émettant des points d'interrogation sur ce fameux taux de 3,6%. A moins que le gouvernement ait une baguette magique, dont il a seul le secret, pour réussir une telle performance, ironise t-il.