La Gendarmerie royale du Canada (GRC) croit que le groupe canadien SNC-Lavalin a versé des pots-de-vin à Slim Chiboub, selon plusieurs médias canadiens. Ce dernier aurait reçu illégalement plusieurs millions de dollars, en échange de lucratifs contrats pour des projets d'infrastructures. Il s'agit de nouvelles révélations tirées de propos d'un juge tenus mardi 21 mai 2013, et ayant permis de divulguer une déclaration assermentée rédigée par une enquêteuse anticorruption de la GRC pour obtenir un mandat de perquisition visant les bureaux de SNC-Lavalin, a rapporté par le journal La Presse canadienne. Ainsi, SNC-Lavalin aurait versé, directement, ou à travers des compagnies personnelles de l'un de ses anciens dirigeants, «d'importantes sommes d'argent» au gendre de Ben Ali. La police a retrouvé des traces de transfert d'argent, explique le document, qui s'appuie sur les découvertes des policiers suisses, qui mènent leur propre enquête sur le sujet. Le document révèle qu'en 2009, cette société québécoise avait tenté de remporter un contrat pour la construction du port en eaux profondes d'Enfidha, en Tunisie, évalué à 1,4 milliard d'euros. L'année suivante, elle avait mis la main sur le contrat de construction de 340 millions de dollars d'une centrale thermique tunisienne à Sousse. Ainsi et selon l'enquêteuse, la GRC a souligné, dans sa déclaration qu'«au cours des 10 dernières années, des dirigeants de SNC-Lavalin auraient commis des actes de corruption d'agents publics étrangers dans le cadre de contrats majeurs octroyés en Tunisie et en Libye». En outre et selon Radio-Canada.ca, SNC-Lavalin aurait versé, de 2001 à 2010, la somme de 5,942 millions de dollars à Slim Chiboub.