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Craignant une fin à l'égyptienne, les Nahdhaouis tunisiens perdent les pédales
Publié dans Business News le 14 - 07 - 2013

Les dirigeants du parti islamiste tunisien semblent avoir perdu tous leurs moyens de contrôle et de retenue suite à ce qui vient de se passer en Egypte. On a été habitués à la mauvaise gestion par Ennahdha des dossiers épineux, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.
Mais avec les derniers événements en Egypte, le parti de Rached Ghannouchi a perdu les pédales, les freins et la boussole en multipliant les réactions qui s'arc-boutent, toutes, à ce terme et concept de la « légitimité » sans aucun effort d'analyse des différents tenants et aboutissants ayant conduit à l'effritement de ladite légitimité.
Le proverbe disant « celui qui se sent morveux se mouche », s'applique parfaitement aux Islamistes tunisiens qui ont une peur bleue de se voir balayés par la volonté du peuple dans la mesure où leurs homologues égyptiens l'ont été bien qu'ils bénéficient d'une réelle légitimité issue des urnes pour quatre ans.
Or le pouvoir en Tunisie, dominé outrageusement par Ennahdha, ne jouit plus, théoriquement et officiellement, d'aucune légitimité. Tout d'abord, le décret pour les élections de 2011 portait sur une étape constitutive et transitoire et non pas définitive pour gouverner.
Ensuite le même décret porte sur une période limitée dans le temps à un maximum d'un an. Autrement dit, l'Assemblée nationale constituante et le gouvernement qui en est issu, se retrouvent depuis le 23 octobre 2012 dans l'illégalité.
D'ailleurs, la Troïka se vante d'avoir su aspirer la colère populaire à deux reprises : la première, à la veille du 23 octobre dernier en promettant un échéancier se terminant par des élections en juin 2013, et la seconde, au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd, en annonçant la dissolution du gouvernement en place et son remplacement par un cabinet de compétences technocrates.
Autrement dit, elle se vante d'avoir su embobiner le peuple tunisien en lui vendant du vent et de se trouver encore à la barre contre son gré, un peuple qui s'est montré, jusque-là, trop gentil en croyant, naïvement, aux engagements des Nahdhaouis.
Les dirigeants du parti islamiste tunisien, de la même lignée que le Frères musulmans, une organisation ténébreuse aux ramifications internationales et aux ressources financières obscures, ont opté, d'entrée, pour la fuite en avant et préféré ramer à contre-courant de tous les autres pays arabes, voire du monde entier.
Même les pays démocrates ont pris des positions mitigées et mesurées envers la situation en Egypte. D'abord en s'abstenant de parler de coup d'Etat. Ensuite, en déclarant leur disposition à composer avec le nouveau régime au Caire tout en conseillant un raccourcissement de la période transitoire qui doit mener à l'élaboration d'une nouvelle constitution et à de nouvelles élections démocratiques.
Même les pays du Golfe ont vite fait de soutenir les nouvelles autorités égyptiennes, le Royaume d'Arabie Saoudite et l'Etat des Emirats Arabes Unis allant jusqu'à leur offrir une aide de 8 milliards de dollars d'un seul coup et avec effet immédiat.
Même l'Etat du Qatar, qui se dit le principal soutien de ce qu'on appelle le « Printemps arabe », n'a pas bronché et n'a pris aucune position hostile envers les nouveaux maîtres de l'Egypte.
Il n'y a qu'en Tunisie où Ennahdha et les turbulents gars du CPR adoptent une attitude hystérique, sans une étude sérieuse de la situation. Il n'y a qu'à voir les réactions du Guide du parti islamiste et de ses autres dirigeants, Ali Laârayedh, Ameur Laârayedh, Lotfi Zitoun, Fathi Ayadi, Abdelhamid Jelassi, Habib Ellouze, Sadok Chourou, etc.
Ainsi, après les « enfantillages » et « indécences » évoquées par les divers cadres d'Ennahdha, le bouquet nous a été sorti par Sahbi Atig qui, violent et agressif comme il est, a opté pour l'escalade en menaçant les Tunisiens de piétinement et d' « istibaha » s'ils venaient à contester ce qu'il appelle la « légitimité ».
Un comportement et des propos indignes d'un dirigeant de parti politique qui aspire à tenir les rênes du pouvoir pendant 15 et 20 ans. Un haut responsable et chef de bloc parlementaire de près de 90 élus, n'a pas le droit d'avoir des réactions aussi irrationnelles que celles tenues en ce samedi du 13 juillet en pleine Avenue Bourguiba, appelant à piétiner et à tuer tous ceux qui osent « piétiner ou tuer la légitimité ».
De deux choses l'une. Ou bien, M. Atig est conscient et a bien calculé la teneur de ses propos avec le but de faire peur aux opposants à son parti et au pouvoir et empêcher, selon son raisonnement, toute velléité visant le régime en place. Et c'est grave !
Ou bien alors, il a été emporté par l'ambiance qu'il a voulu électriser même s'il n'y avait pas la grande foule avec à peine deux ou 3 mille manifestants qui n'avaient rien de vrais militants, mais se comportaient comme étant des gens et « agents » payés pour accomplir une corvée.
Après le bouquet d'Atig, c'est le comble qui nous a été fourni, en ce jour du dimanche 14 juillet, par Ennahdha à travers un communiqué officiel dans lequel il traite les Tunisiens « d'imbéciles » et persiste à les menacer en précisant « qu'Ennahdha et ses partisans ont fait preuve de beaucoup de patience et que, désormais, ile ne permettront pas l'effondrement du processus politique en cours quelque soit le prix à payer ».
Pour les Nahdhaouis, si les Tunisiens n'acceptent pas l'agenda qu'ils leur ont tracé, ils seront contrés par tous les moyens.
Les voix sont plus nombreuses que jamais à s'élever et à se demander comment des individus de la « trempe » de Sahbi Atig et Habib Khedher, Habib Ellouze, Sadok Chourou, Walid Bennani sont autorisés à élaborer la constitution et à décréter des lois ?!
Comment peut-on confier l'organisation du prochain scrutin à un pouvoir qui a placé ses « pions » dans tous les rouages clé de l'Etat ? Des appels dans ce sens ont été déjà clamés par des responsables au sein des partis de l'opposition. On citera Mongi Rahoui, Mohsen Marzouk, Ahmed Seddik, etc.
Les appels sont, également, de plus en plus nombreux et pressants pour dissoudre l'ANC et le gouvernement et opter pour un gouvernement de salut national, composé de compétences nationales et chargé de la gestion des affaires courantes, et d'une Instance composée de spécialistes constitutionnels, chargée de corriger les nombreuses imperfections du projet de la Constitution et de mettre au point une loi électorale afin que l'Instance des élections s'attèle à la tâche et organise les élections avec une équipe neutre.
Cette configuration ferait accélérer le processus en cette dernière ligne droite de la période transitoire et redonnerait confiance au peuple tunisien, las des tergiversations, des fausses promesses et des querelles intestines honteuses au sein de l'ANC.
Ainsi, en prenant peur et en perdant les pédales, les Nahdhaouis n'ont pas su gérer les retombées de la chute de leurs « Frères » en Egypte et ont multiplié les gestes contreproductifs. Pourtant, ils auraient dû se poser la question : pourquoi sont-ils les seuls à entrer en transe et à défendre le président déchu, Mohamed Morsi, plus qu'il ne l'est par ses partisans en Egypte ?!
La réponse est contenue, justement, dans leur manière de se comporter, à savoir qu'ils paniquent parce qu'ils savent parfaitement, comme le mentionne la majorité des politiciens et des analystes, que c'est probablement leur fin.
Or, même pour partir, il faut savoir le faire dignement et par la grande porte. Morsi et ses partisans, en s'accrochant à leur « légitimité » et en faisant entrer l'Egypte dans un « mur », ils ont fini par partir, quand même, mais par la petite porte avec l'assurance de ne plus refaire surface, des dizaines d'années durant comme l'affirment les observateurs bien avertis.


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