Chafik Sarsar, constitutionnaliste et membre de la future Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE), s'est exprimé ce matin du 30 juillet 2013 sur Express Fm, sur l'éventuelle dissolution de l'ANC et la date des prochaines élections. Concernant la dissolution de l'ANC, le constitutionnaliste et membre de la future ISIE a affirmé que ce ne serait pas sage parce que « cela impliquerait la dissolution de toutes les institutions. Or cela impliquerait une nouvelle réinstauration de ces institutions. Ce qui sera très difficile à faire parce qu'il va y avoir de grands désaccords. C'est grave parce que cela voudra dire qu'on a échoué et que nous aurons fait que tourner dans le vide de 2011 jusqu'à maintenant». Le constitutionnaliste souligne toutefois que « le sens politique du retrait d'un tiers des membres de l'ANC, très connus et très respectés dans leur domaine, (…) veut dire que la crise politique que vit le pays est extrême ». Il ajoute que, « dans ce contexte, il est devenu très difficile d'arriver à un accord, parce que la situation est très grave puisqu'elle est passée de la violence au terrorisme ». D'où l'impératif d'une instance de constituants indépendante pour superviser les travaux de l'ANC. Chafik Sarsar a affirmé que « vue la conjoncture que traverse le pays, la tenue des futures élections au mois de décembre prochain est impossible ». Il a expliqué que « le processus d'élaboration de l'ISIE ne reprendra que lorsque le tiers des députés démissionnaires prendra sa décision quant à leur retour ou à la dissolution de l'ANC». Il a ajouté que la gravité de la crise que connaît aujourd'hui la Tunisie, fait que «pour le moment il n'y a techniquement personne pour préparer la loi électorale. En donnant le calendrier, il faut donner en même temps les outils pour le faire ».