Le Front du Salut vient de publier, en cette après-midi du 22 août, un communiqué, suite à une concertation téléphonique entre les leaders de Nidaa Tounes et du Front de salut national, après les déclarations faites par le mouvement Ennahdha ce matin même. Le communiqué en question, tout comme le communiqué publié par l'UGTT, réitère sa première exigence pour toute amorce de dialogue possible entre l'opposition et le parti au pouvoir, à savoir : pas d'ouverture de dialogue sans dissolution du gouvernement actuel. Le Front du Salut réitère également la poursuite des mouvements populaires dans le cadre de la campagne « Irhal » ainsi que le maintien de la date du grand rassemblement prévu au Bardo pour le jour du « départ ». Issam Chebbi a également affirmé, ce jeudi 22 août à Assabahnews, après sa rencontre avec le secrétaire généra l de l'UGTT le maintien du sit-in « du départ » jusqu'à la dissolution du gouvernement de la Troïka et la date du 24 août comme amorce de la deuxième phase de la campagne « Irhal ». Issam Chebbi a, par ailleurs, réaffirmé, en son nom et celui de ses collègues, la poursuite du gel de leurs activités au sein de l'ANC jusqu'à l'obtention d'un consensus national pour mettre fin à la profonde crise politique que traverse la Tunisie. Mongi Rahoui a de son côté affirmé que l'accepation d'Ennahdha de dialoguer sur la base de l'initiative de l'UGTT n'est due qu'à la situation dramatique que traverse le pays et est en soi un aveu d'échec de la part du parti au pouvoir. Cependant le député a tenu à souligner le manque de clarté des propos de certains leaders du parti islamiste et l'impératif qui s'impose à Ennahdha de tenir un discours clair. C'est-à-dire ne pas affirmer sa décision de dissoudre le gouvernement pour ensuite démentir et revenir sur sa position initiale. Le fils du leader de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, a également confirmé, sur sa page officielle, cette position unanime de l'opposition en résumant que « la dissolution du gouvernement est la condition minimale pour commencer à négocier dans le cadre du "principe" de l'initiative de l'UGTT et ne peut aucunement en être le résultat ». Puis d'insister que « tant qu'il n'y aura pas de démission du gouvernement Laârayedh, il n'y aura pas d'ouverture de dialogue ». I.C