Dans un long article publié sur sa page officielle Facebook aujourd'hui 23 août, le conseiller à la présidence de la République, Aziz Krichen, a livré sa vision de la situation de crise actuelle que connait la Tunisie. Dans ce texte qu'il a rédigé le 5 août courant, M. Krichen a lancé un appel pour le départ du gouvernement en place dans le souci de rétablir le calme et la tranquillité publiques. Le conseiller à la présidence de la République a évoqué la solution de la mise en place d'un gouvernement « d'une large union nationale » en remplacement de l'actuel et qui serait présidé par une personnalité indépendante et non partisane autour de laquelle il y aurait consensus de la part de toutes les sensibilités politiques mais aussi des organisations nationales. Aziz Krichen a souligné, dans le même contexte, que les portefeuilles ministériels clés devraient être remis entre les mains de personnalités indépendantes en ajoutant ceux des Finances et des Affaires religieuses. Par ailleurs, M. Krichen a exposé « le jeu de Nidaa Tounes » précisant que ce parti et à sa tête son leader Béji Caïd Essebsi « jouent le rôle peu glorieux de force politique représentant le passé ». Un peu plus en profondeur dans son article, Aziz Krichen a évoqué le mouvement islamiste Ennahdha et son rapport avec le terrorisme ainsi que la gestion politique de la transition démocratique, soulignant : « il exerce ce que l'on pourrait appeler un effet simultané d'attraction et de répulsion. Une partie de la population lui est acquise quoi qu'il fasse, une autre l'exècre de façon aussi viscérale. »